La chenille qui ne déraille pas.        

     Les syndicalistes de Caterpillar ont répondu à l’invitation de M. Denisot sur Canal+.  

        Mais pas à celle de notre Président qui les avaient « invités » à l’Elysée. La magie des palais nationaux ne fonctionne plus. Les ors de la République sont décatis.

         Il y a encore peu, il suffisait d’un claquement de doigts pour que le problème soit considéré comme résolu. On a pu toutefois observer un glissement en 20 mois. Arcelor voulait fermer son usine de Gandrange et hop, un saut en hélicoptère, un bon mot sur le (3°) voyage de noce, et une promesse incongrue, l’usine disparaît. Il suffisait d’une augmentation du prix du pétrole pour que N S se précipite auprès des marins pêcheurs. Et puis, après l’éviction d’un préfet manchot, d’un gendarme maladroit, on en vint aux zones sécurisées. Le désert autour de St-Quentin, du centre de Strasbourg, et aujourd’hui d’Aix-en-Provence.           Le coup de sifflet ne suffit plus, non plus. Plutôt que d’admirer les salons de la Pompadour, voilà que ces gauchistes de syndicalistes invitent le Président au confluent de l’Isère et du Drac à contempler les cimes enneigées de Belledonne, du Vercors et de la Chartreuse. Une ville où reste une Bastille à prendre.

        Les employés, hors la loi, qui avaient séquestré leurs dirigeants – pas si désavoués par les sondages et compris par Ségolène Royal- ont décliné « l’invitation » parisienne.

         On ne respecte plus l’autorité ! La déférence a disparu ! Surtout que les recettes fast-food suivies d’aigreurs chroniques n’attirent plus les convives qui préfèrent offrir leur gratin.

        Ce changement de stratégie n’est-il pas à l’image du déclin de la rupture précipitée qui a fait long feu auprès des citoyens ?

         N S va sauver les emplois de Caterpillar. La chenille va t-elle redémarrer ?