Le département des Ardennes est particulièrement boisé et très giboyeux.

La chasse qui vient de se terminer à la fin du mois de janvier est un loisir très prisé dans nos villages, d’autant plus qu’il est relativement démocratique.

C’est une tradition fortement ancré dans nos campagnes, on chasse de père en fils.

Personnellement, je n’aime pas la chasse car j’ai du mal à comprendre qu’on puisse tuer pour son plaisir.

Néanmoins, on est obligé de lui reconnaître une certaine utilité dans la gestion des animaux sauvages. En effet, certains animaux comme les cervidés ne doivent pas être trop nombreux car ils feraient des dégâts irrémédiables dans les forêts. En plus comme ils n’ont guère de prédateurs – les loups et les lynx ont disparu – on peut penser que les animaux finiraient par dégénérer.

Les plans de repeuplement en gibier, le piégeage des nuisibles pour aider à un équilibre de la faune, l’agrainage pour aider à nourrir le gibier remis dans la nature … sont des actions écologistes aux frais des chasseurs qui ne prélèvent que 20 % du gibier qu’ils ont réintroduit.

Par contre- je vais peut-être provoquer des hurlements – mais je suis très anti-chasseurs car beaucoup d’entre eux se conduisent de façon irresponsable.

Si certaines parties de chasse sont très « encadrées », on constate souvent des abus : le repas de midi entre amis est souvent bien arrosé et laisser repartir certains d’entre eux avec un fusil, c’est de l’inconscience. Et là on tire sur tout ce qui bouge (ou même parfois qui ne bouge pas, comme les panneaux de circulation criblés de plomb)

Souvent, les chasseurs trichent avec les quotas qu’on leur donne. Ils doivent mettre une bague à l’oreille des bêtes abattues, ce qu’ils ne font pas toujours. Les anecdotes des gardes-chasse à ce propos sont truculentes car les tricheurs déploient des trésors d’imagination pour berner les gardes qui sont chargés de contrôler.

Tout cela fait irrésistiblement penser à Tartarin de Tarascon et à ses chasseurs de casquettes.

Les gardes ne sont pas toujours très rassurés car ils peuvent être menacés.

La chasse chez nous c’est sacré !

On se souvient comment des chasseurs avaient saccagé le bureau de Dominique Voinet.

Le problème, c’est que les chasseurs sont  des électeurs et on peut penser que tout cela n’est pas prêt de changer.

Enfin on est tranquille pour une dizaine de mois !

 

 Et c’est le moment que choisit notre président pour remettre les chasses présidentielles au goût du jour.