Moustapha Abdeljalil a jeté un pavé dans la mare cette semaine en annonçant de façon solennelle et à la surprise de tous que la nouvelle constitution libyenne s’inspirera de la charia.

 C’est au cours de la cérémonie de proclamation d’une « Libye libre » dans la ville de Benghazi que le leader du Conseil National de la Transition a fait cette déclaration à polémique. Une déclaration qui a immédiatement suscité de la part des occidentaux de vives critiques et inquiétudes. Ceci, parce que la charia a toujours été considérée par le monde occidental comme une loi contraire aux libertés fondamentales de l’être humain.  Cependant, il est important avant toute contestation de savoir ce qu’est que cette fameuse charia.

L’expression « Charia » est citée dans le coran comme étant la voie à suivre par les musulmans. Egalement, la Charia peut être définie comme l’ensemble des normes doctrinales, culturelles, morales et relationnelles édictées par la "Révélation". De façon plus simplifiée, on peut juste dire de la charia qu’elle est la « législation islamique », en ce sens qu’elle codifie à la fois les aspects publics et privés de la vie d’un musulman, ainsi que les interactions sociétales conforment à la volonté de « Dieu ». L’enseignement de la charia est généralement fait à travers les enseignements religieux donnés dans les écoles coraniques. Comme un code pénal classique, la Charia a aussi de dispositions claires et précises. Cependant, les occidentaux  estiment  que certaines dispositions de la charia sont caduques et désuètes du fait de l’évolution des sociétés. Egalement, de par les peines corporelles qui sont prescrites par la Charia, les défenseurs des droits de l’homme trouvent généralement cette loi contraire au respect des droits humains. Aussi, d’aucun estime que la Charia méprise totalement les droits reconnu aux femmes ; c’est le cas du divorce en l’occurrence. Ainsi, dans un pays où la Charia est en vigueur, une femme n’a pas le droit de demander le divorce. Plus loin, au cas où elle s’entêtait à divorcer, elle devrait s’abstenir d’enfanter, faute de quoi elle sera lapidée. La Charia à ce jour inspire encore la loi fondamentale de nombreux pays musulmans ; notamment l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Yémen, le Pakistan… 

En principe, la Charia défend elle – aussi le respect des normes et valeurs universelles. Seulement, de par le radicalisme qui la caractérise, la Charia peut sembler contraire au respect des droits de l’homme et de la démocratie, dans un monde qui se veut dynamique et de plus en plus libéral.