Comment en est-t-on arrivé là ?

 

Cette crise est surtout dû à l’imprévoyance des gouvernants. Les près de 6 millions d’habitants de cette région sont donc aujourd’hui menacés de restrictions. D’autant que la construction d’usines de dessalement d’eau de mer (22) a pris du retard.Barcelone risque de manquer d’eau après l’été. En catalogne il est déjà interdit d’arroser son jardin ou de laver sa voiture. Des propositions ont été faites par le gouvernement :Ø  Construire de nouvelles canalisations pour acheminer les eaux de l’ Èbre,Ø  Récupérer les surplus d’eau non utilisés par les agriculteurs.Mais ses solutions ont déclenché de vives hostilités. Elles paraissent bien dérisoires face à l’ampleur de la catastrophe qui se prépare. 

Le dessalement de l’eau de mer : une bonne solution ?

 

Devenue championne européenne des usines de dessalement, l’ Espagne a cependant pris du retard par rapport a ses engagements pris dans ce domaine. Mais ce procédé est très critiqué et risquerait même de causer indirectement des rejets dangereux pour l’environnement. En effet, le processus est gourmand en énergie et donc producteur de dioxyde de carbone.  De plus on connaît encore mal les conséquences de rejets de la « saumure » les résidus salés, dans la mer sur l’équilibre du littoral. Le coût plus élevé de l’eau dessalée incite les agriculteurs à continuer à puiser, souvent illégalement dans la nappe phréatique. Ce système demande donc encore un peu d’expérimentations.  

La solution la plus simple de dessalement est celle ci dessus. L’eau de mer est chauffé afin que seul l’eau sans sel s’évapore. Celle-ci est récupérée et propre à la consommation même s’il est nécessaire qu’elle soit reminéralisée. Mais ce système est aussi le plus nocif a l’environnement car il crée des gaz a effet de serre et le sel récupéré appelé « saumure », ensuite rejeté dans la mer, risque de dérégler l’écosystème déjà très fragile.

 

En attente d’autres solutions, un contrat a été passé avec 10 navires citernes pour qu’ils amènent par rotation jusqu’à Barcelone de l’eau en provenance de Marseille et d’usines de dessalement de Tarragone. Tout ceci a un coût de 22 millions d’euros par mois, le coût de l’approvisionnement par bateaux. Le projet de construire un aqueduc de Barcelone à Arles est à l’étude.Il y a urgence car plus d’un tiers du sol espagnol est menacé, à terme, de désertification par le réchauffement climatique.