"Le Père Noël n’existe pas!"

Souvenez-vous: il y a quelques jours, TF1 diffusait Ratatouille, le film Disney tant attendu par une multitude d’enfants présents en masse devant leur téléviseur. Juste avant le film, TF1 diffuse des spots publicitaires, les espaces publicitaires à des heures de si grande écoute étant très prisés, ils sont aussi très chers. Parmi ces spots, celui pour une banque dans laquelle on nous lance froidement cette terrible vérité. Et là, c’est le drame. Pour beaucoup d’enfants, l’incompréhension et la terreur.

"C’est vrai ce qu’il dit, le monsieur?"

Combien de parents ont passé du temps à rassurer leur progéniture. Combien d’enfants, les yeux humides, ont écouté leurs parents en ayant quand même toujours un gros doute? Cette erreur monumentale fait scandale: les parents passent même aux informations pour crier leur indignation. TF1 et l’annonceur sont très embarassés et ne savent que faire. On apprend que ce spot ne sera plus diffusé qu’après 20h30, mais trop tard, le mal est fait! Même si les enfants, après 6 ans, ne croient presque plus au Père Noël car ils vont à l’école depuis longtemps et que les "grands" les ont mis dans la confidence, il faut veiller à protéger leur innonce et leurs rêves de gamins. Il ne faut pas chercher à les faire grandir trop vite, cela arrivera bien assez tôt! En période de fêtes de fin d’année, à l’heure ou les enfants rêvent déjà à leurs cadeaux et où les parents se mettent à la recherche des jouets qui illumineront le visage de leur progéniture, cette publicité vient très mal à propos et pourrait gâcher les fêtes de nombre d’entre eux.  TF1 n’avait certainement pas besoin de cela.

Certes, il y a plus grave. Mais cet incident nous rappelle que les (jeunes) enfants n’ont pas la même perception du monde que nous: tout ce qu’ils entendent ou voient est pris au sérieux, ils ne font pas la part des choses entre le réel et l’imaginaire. Je n’en suis pas à réclamer une cellule d’aide psychologique (quoi que certains en voudraient certainement une!) car je pense qu’on assiste un peu trop les gens, quoi qu’il arrive et qu’on ne les aide pas à passer le cap mais qu’on les ramollit. Je pense néanmoins que ce qui touche aux plus jeunes doit rester le domaine des parents et qu’on ne devrait pas prendre l’habitude de parler ouvertement de tout sans penser aux conséquences. Si un enfant veut croire au Père Noêl, c’est son droit et on ne devrait pas chercher à lui expliquer que c’est une fable pour les "bébés" et que lui, en tant que "grand", doit arrêter d’y croire. C’est comme si on cherchait à se venger cruellement d’eux en gâchant leur enfance par l’annihilation de leurs rêves.