Récemment j’ai lu un livre de Catherine Hervais qui est sorti il y a déjà très longtemps. « Les toxicos de la bouffe, la boulimie vécue et vaincue » est à la fois émouvant et pourvu d’espoir. Le courage d’une femme y est dépeint, une femme qui malgré l’obstacle pour se sortir de ce cirque infernal s’est finalement libérée de ce mal.
Il y a quinze ans Catherine Hervais aujourd’hui psychothérapeute tombait dans la boulimie. A 58 ans, elle raconte dans un livre sa descente aux enfers. Pour elle c’était une expérience éprouvante : des moments de perte de contrôle où plus rien d’autre n’a d’importance, la nourriture devient une obsession, un calvaire. « Je m’appelle Catherine Hervais, j’ai 58 ans, je suis psychothérapeute, et la boulimie, je connais bien. Pendant quinze ans, j’en ai bavé, je l’ai vécue jusqu’à la nausée. Depuis l’âge de treize ans, j’ai vu quantité de médecins, nutritionnistes, psychiatres sans jamais oser leur avouer la réalité de mon quotidien.
Je disais soit que j’allais mal, soit que je ne réussissais pas à gérer mon alimentation mais je n’osais pas avouer ma triste réalité : je n’osais pas dire que je vivais pour manger, et mangeais pour vomir, vomissais pour remanger ». Dans un langage sincère et bouleversant Catherine Hervais, ancienne boulimique nous livre un message d’espoir pour toutes celles et ceux qui souffrent de boulimie ou d’anorexie. Elle se raconte décrivant ses journées et ses soirées à s’ingurgiter des tonnes de nourriture pour ensuite se faire vomir. Certains diront qu’il ne s’agit que d’une mode que toutes les adolescentes de 14 ans suivent pour ressembler à leurs stars préférées pourtant il s’agit là d’une véritable maladie qui parfois peut détruire le quotidien d’une personne qui cache un mal-être. En dépit des difficultés qu’entraine cette maladie, Catherine Hervais s’accroche et trouve peu à peu la sortie. Elle entreprend un DESS de psychologie clinique et participe à des séances de thérapies en groupe qui la mèneront vers un plus bel avenir. Elle définit la boulimie comme une addiction, reproche à certaines personnes de mélanger conséquences et effets, origines et effets. La boulimie n’est pas la seule réalité, elle serait plutôt du domaine de la conséquence car pour l’auteur du livre le symptôme en lui-même n’intéresse pas c’est ce qu’il y a derrière qui importe le plus. De nombreux témoignages découlent de ce livre, parfois il s’agit d’addictes qui avouent avoir peur de la vie. Ce livre plein d’assurance n’est pas uniquement utilisé pour guérir mais c’est un livre pour la vie.
Bonsoir,
Votre article est très intéressant, mais ne dit pas clairement ce qui provoque la boulimie en dehors du mal être dont vous parlez ou d’une peur de la vie ce qui est proche finalement.
D’autre part, est-ce que cette boulimie touche filles et garçons ou est-elle plutôt « féminine »?
Enfin, est-ce que vous pouvez nous dire comment vous en êtes-vous sortie? Seule, aidée psychologiquement, médicalement etc…puisque vous avez vu quantité de gens sans leur avouer votre mal.
Ressentez-vous des formes de pulsions qui vous dicteraient de recommencer?
Existe t-il des centres d’accueil pour ce type de maladie car c’en est une?
Y a t-il eu des progrès de faits ces dernières années pour éradiquer cette maladie?
Bien sûr je peux toujours lire ce livre dont vous vantez tout le bien, mais ce serait dommage d’avoir ici une personne qui a vécu j’oserai dire cet enfer, sans en avoir un peu plus son sentiment.
En tout cas belle approche et très belle conclusion.
En revanche, rien ne vous oblige à me répondre.