Personne n’a oublié la promesse électorale du candidat François Hollande, de bloquer le prix des carburants, en cas de hausse excessive et beaucoup ont cru à ces belles paroles, mais aujourd’hui, on n’en parle plus. Le gouvernement bien embarrassé par la nouvelle flambée des prix à la pompe, préfère agir sur les taxes et annonce gracieusement une baisse de 3 à 6 centimes par litre, selon les distributeurs et cela pendant une durée de 3 mois.

Les consommateurs ne sont guère satisfaits par cette mesure et se rendent très bien compte que dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, ils ont une fois de plus été dupés par toutes ces belles paroles préélectorales. On savait très bien que le blocage des prix ne pourrait pas avoir lieu, dans la mesure où l’Etat n’est pas le seul décideur dans ce domaine et qu’il y a un nombre important de paramètres qui font que le prix du baril de brut peut soudainement s’envoler.

Cette baisse du prix des carburants à la pompe, qui vient d’entrer en vigueur depuis hier, est loin de satisfaire l’ensemble des automobilistes, dans la mesure où la baisse n’est pas répercutée de la même façon partout et puis certains distributeurs ne jouent pas totalement le jeu. Une station de la grande distribution a fait le choix d’augmenter de 3 centimes ses prix, la veille de la mise en place de ce dispositif, avant de les diminuer de 6 centimes pendant la nuit, pour en définitive ne réaliser que 3 centimes de perte. Alors bien sûr on nous dit c’est à vous en tant que consommateurs de faire jouer la concurrence de façon à pénaliser ceux qui n’appliquent pas cette baisse. Mais si l’on doit faire plusieurs kilomètres pour trouver de l’essence au meilleur prix, cela n’est pas très intéressant, car cela nous coûte encore plus.

Cette mesure gouvernementale qui va s’appliquer pendant trois mois, risque de devenir assez rapidement inefficace, en raison des différents paramètres qui pèsent sur le prix des carburants, comme par exemple l’évolution  de la parité euro/dollar, le stock de réserves de production et le contexte international très tendu au Proche orient.

Rien n’est simple dans ce domaine et ce que le consommateur gagne avec cette mesurette qui peut lui faire économiser en moyenne 4 € par mois, c’est l’Etat qui perd de l’argent avec un manque à gagner d’environ 100 M€ par mois pour les finances publiques.

Et au final ce sera aux contribuables de payer davantage d’impôt pour renflouer les caisses de l’Etat qui sont déjà à leur plus bas niveau.