Ces classes sociales apparues en France  durant la période économique de 1945 à 1975, définie comme  les « trente glorieuses » ressentent actuellement un sérieux malaise au sein de notre société et se disent très inquièteS pour leur avenir. Qu’est-ce qui les distinguent des autres classes sociales ?

Une récente enquête de l’Ifop (Institut français d’opinion publique) met  évidence à la fois les inquiétudes et les attentes des classes moyennes, qui se considèrent délaissées et oubliées par les responsables politiques qu’ils soient de droite ou de gauche.

  Comment se définissent les classes moyennes ?  

La définition n’est pas si simple, on a tendance à la classifier entre les classes populaires et les classes supérieures de notre société.  Elles regroupent un Français sur deux, mais se subdivisent  en sous catégories.

 

Les classes moyennes inférieures,  constitués pour une grande partie d’employés, de cadres et de fonctionnaires,  considèrent  gagner correctement leur vie  avec des revenus  mensuels qui varient entre 2 500  et 3 000 euros, mais aspirent très vivement à une promotion sociale et voient  de plus en plus la distance avec les Français modestes, se réduire.

 

Les classes moyennes supérieures qui elles, ont des revenus moyens mensuels qui oscillent entre 3 000 et 5000 euros, regroupent des professions libérales, et artisans, des commerçants et quelques retraités. Elles ont un niveau de vie bien supérieur, mais ont des inquiétudes pour l’avenir, car elles craignent un déclassement social pour leurs enfants.

 

L’une comme l’autre de ces catégories sociales, se reconnaissent dans un modèle de vie, très fortement basé, sur le taux d’équipement, l’éducation, le système de santé, la famille, la notion de propriété, les loisirs et les vacances.

 

Elles comptent davantage sur elles-mêmes pour s’en sortir  et sont très critiques envers l’Etat, les services publics, les institutions, le fonctionnement de  la solidarité, l’indemnisation des chômeurs, la sécurité, la montée de l’Islam ainsi que vis-à-vis de l’Europe et de la mondialisation.

 

Avec la crise, elles se rendent compte  que la pression fiscale qui les touche de plus en plus, les oblige à s’endetter davantage pour maintenir leur niveau de vie et laisse en conséquence peu de place à l’épargne. Elles se considèrent comme les parents pauvres de la redistribution sociale.

 

Les responsables politiques ne doivent surtout pas oublier que ces classes moyennes qui ont été très fortement secouées par la crise  ont  un poids électoral important qui risque d’être déterminant pour les échéances électorales à venir !