krach en vue : quand la même histoire se répète

S'il y a un film à voir, un livre à relire, en ce moment, c'est  " Le sucre "………..

Parce qu'au delà de sa truculence, du jeu d'acteurs de Carmet, Depardieu, Pieplu, Piccoli et Roger Hanin, pour ne citer qu'eux, le tableau que dresse le film autant que le livre du monde de la finance dans la France des années 70, apporte un curieux éclairage sur l'actualité immobiliario-boursière de ces dernières semaines………………….

Alors bien sur, je ne suis pas une source autorisée, ni spéialiste en économie ( je précise que je suis marchand de bien et agent immobilier depuis près de 12 ans quand même, donc pas absolument naïf, illuminé ou neophyte), mais tout de même les centaines de milliards injectés par les banques centrales depuis plusieurs jours et ce pour soutenir les cours ont éveillés en moi une hypothèse :

Si je ne m'abuse, le marché boursier, aussi élaboré soit-il, n'est jamais que le lieu de rencontre entre l'offre et la demande d'actions, obligations et autres produits financiers.   

Ce postulat accepté, on ne réfutera pas que l'abondance de liquidités génère une hausse des cours desdits produits………

Alors ces centaines de milliards injectés dans le circuit ne sont pas même parvenus à stabiliser les cours……….mais où sont-ils donc passés ? évaporés ? disparus ?

Non point dirait mon ami Raoul (et là je vous invite à visionner le film de Georges Conchon )……..ces sommes correspondent exactement au montant des actions obligations etc qui ont été vendues ces jours là……….les banques centrales n'ont pas sauvé le marché mais bel et bien sauvé les poids lourds de la place…….

" Comment tu crois qu'il fonctionne le marché ? C'est avec l'argent des petits …….petit petit petit. On jette des miettes et hop le pigeon arrive…… " 

Alors sans grand risque, je ne serai pas surpris qu'une fermeture du marché soit decidée…….histoire de voir ……brutal,  comme la suspension des fonds BNP…..simple purge ou grande dépression style 1929, peut-être est-il encore trop tôt pour le dire………

Ce qui est certain, c'est que les ressorts de l'âme boursicoteuse n'ont guères changés, pour à nouveau retomber dans les mêmes pièges……….2007 2008 vont apporter leur lot de ruine chez les " petits "………

 "Et alors, moi dans tout ca, moi ???? " demande Carmet hébété et ébranlé dans ces douillettes certitudes …..

Réponse de Depardieu, résigné et vaguement indifférent : " ben toi , t'es ruiné…. " 

7 réflexions sur « krach en vue : quand la même histoire se répète »

  1. nouvelles des US
    Ambrose Evans-Pritchard, Telegraph : Préparez-vous à une crise d’insolvabilité
    La crise des liquidités n’est pas terminée. La crise de l’insolvabilité commence à peine.
    Certes, les investisseurs retournent vers les marchés boursiers, espérant qu’il s’agit là simplement d’un autre soubressaut habituel, comme en février 2007 ou en mai 2006. (…)
    Certes, les spéculateurs ont renouvelé leurs paris avec effet de levier sur le carry trade du yen et du franc suisse, empruntant à bon marché à Tokyo et Zurich pour jouer sur le marché mondial des valeurs.
    Soyez très prudent. Les taux d’intérêts en Europe et en Asie sont bien plus élevés maintenant, entrainant un effet retard qui commence à être douloureux.
    Et par dessus tout, la bulle du crédit qui a prolongé la ruée vers la bourse des 18 derniers mois, au delà de son cycle naturel, a définitivement explosé. (…)
    Le coût de l’emprunt pour la plupart des entreprises en Europe et en Amérique du nord a bondi de 6,5% à 8,3% – si elles peuvent en obtenir un.
    De nombreuses entreprises n’y parviennent pas. La Chambre de l’Industrie allemande m’a dit hier qu’elle était submergée par les appels de détresse d’entreprises incapables de renouveler leurs crédits à court terme.
    Le marché des obligations à risque est au point mort depuis deux mois. Les nouvelles ventes de CDO – qui représentaient 1 000 milliards de dollars l’année dernière – sont interrompues. Les banques doivent se défaire de 300 milliards de dettes correspondant à des opérations de LBO, et sont contraintes de conserver ces engagements sur leurs livres de comptes. (…)
    Ben Bernake me semble trop rigide (hawkish), au vu du choc apparu lundi, lorsque le rendement sur les bons du Trésor US à 3 mois a connu le plongeon le plus rapide jamais enregistré, traduisant un repli panique vers la sécurité qu’aucun trader n’avait observé auparavant. (Ndt : un marché demandeur de bons du Trésor fait monter leurs cours, rendant ainsi relativement moins rémunérateur le coupon qui est payé à leurs détenteurs.)
    « Quand vous avez une fuite sur les marchés monétaires comme celle-ci, elle est amenée a se propager sur l’économie réelle », dit Albert Edwards, « global strategist » chez Dresdner Kleinwort.
    « Nous estimions déjà que la probabilité d’une récession aux USA était de 40% avant que tout ceci ait lieu, mais les risques sont désormais bien plus élevés » (…).
    Contagion européenne
    Ce que nous savons, c’est que 146 banques ont enchéri pour obtenir des prêts de la Banque Centrale Européenne mercredi, et certaines dans un tel état de détresse qu’elles voulaient payer un intérêt à 5%, c’est à dire 1% au dessus du taux directeur de la BCE.
    Quelle sera la dépréciation pour l’immobilier US ?
    Jan Hatzius, Chief Economist chez Goldman Sachs :
    Il vaut mieux observer le ratio prix/revenu ou loyer/revenu pour avoir une estimation des prix de l’immobilier. (…) Même si nous faisons l’hypothèse que la tendance à long terme pour ces ratios est plus élevée aujourd’hui que dans la période 1975-2000, un déclin cumulé des prix de 15% à 30% est possible.
    HSBC HomePulse janvier 2006 :
    Nous estimons qu’environ la moitié du marché immobilier est mousseuse (sic) et que cette « zone de bulle » peut être surévaluée de l’ordre de 35 à 40%.(…)
    La valeur de cette zone de bulle se monte à 50% du PIB des USA, ou approche la taille des PIB de l’Allemagne, de la Grande Bretagne et de la France réunies. En d’autres termes, c’est gros. De ce fait, quand la bulle immobilière commencera à se vider, il est vraisemblable qu’elle ait de substantielles conséquences macroéconomiques.

  2. Le commentaire précédent était du 31 aout dernier celuici est daté du 8 janvier 2009 « En résumé, une conjoncture déjà mauvaise pourrait empirer de façon dramatique » si rien n’est fait, a insisté le président élu lors de son discours devant les gouverneurs de six Etats américains et les maires de 14 villes, dont celui de New York Michael Bloomberg.
    « Il n’est pas trop tard pour changer de cap, mais ce sera le cas si nous n’agissons pas rapidement de façon spectaculaire », a-t-il répété. Le taux de chômage pourrait atteindre un pourcentage « à deux chiffres » et la récession pourrait durer « des années », a-t-il averti.
    « Et notre pays s’enfoncera plus profondément » dans la crise, jusqu’à un point peut-être irréversible.

  3. APOCALYPSE NOW !
    Ne sachant plus où placer leurs liquidités suite à la crise du crédit, les investisseurs du monde entier se ruent à présent sur les Bons du Trésor Américains,
    ceux à 3 mois ayant ainsi offert une rentabilité négative en ce mois de Décembre pour la première fois depuis…1929.
    Le 9 Décembre, la Trésorerie US a vendu 30 milliards de Dollars d’obligations ayant une durée de vie de 4 semaines à un taux de 0% et le 24 Décembre les Bons du Trésor US à 10 ans offraient un rendement de 2.18% comparé au taux de 4.08% offert il y a 6 mois…Cette ruée apocalyptique vers les obligations d’Etat Américaines reflète parfaitement la panique de l’investisseur global à la recherche d’un placement sûr suite à l’effondrement des bourses, à la dégringolade du marché immobilier et aux multiples plans de sauvetage de banques ayant perdu au total plus de 1000 milliards de Dollars !

  4. Commentaire n° 4 posté par veritas hier à 21h15
    quelles reflexions vous suggère le non soutien de LEHMAN-BROTHER par JP MORGAN-CHASE le 15 septembre 2008, qui a précipité et cristallisé la crise ? s’agirait-il d’un 11 septembre économique AVEC TOUT CE QUE CELA SOUS-ENTEND !

    Réponse de Jean Claude Werrebrouck aujourd’hui à 11h03
    J’ignore complètement mais je curieux d’une analyse.

  5. diminuer la population mondiale , n’est-ce pas un projet de D Rockefeller et des illuminati ? Aufait JP MORGAN-CHASE ne lui appartient-il pas ???

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