Comme à mon habitude, je me lance ce matin dans un petit tour d’horizon de l’actualité sur la toile, et je m’intéresse plus particulièrement au développement de l’affaire Polanski qui défraie la chronique…

Je constate que notre ministre des affaires étrangères – Bernard Kouchner – a pris l’affaire à bras le corps et on le site de partout, clamant combien la situation du ressortissant franco-polonais, mondialement connu en tant que cinéaste de talent et mari de Sharon Tate (une des victimes du tueur Charles Manson), est ubuesque!

Moi me reviens à l’esprit une affaire pas si vieille, où justement notre ministre rappelait, à qui veut l’entendre, que le pouvoir exécutif français n’avait pas d’emprise sur une procédure judiciaire…

Peut être cette histoire est-elle déjà enterrée, mais vous souvenez-vous de l’arrestation du diplomate algérien Mohammed Ziane Hacceni le 25 août 2008?

Celui-ci était inculpé dans l’assasinat de l’opposant au régime algérien :Ali Mecili.

Après son arrestation, le diplomate avait éte remis en liberté mais placé sous contrôle judiciaire.

Quelques mois plus tard (novembre 2008), le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, déclarait que Monsieur Hacceni était “ retenu en otage” par la justice française et appelait le ministère des affaires étrangères français à intervenir en faveur du diplomate algérien.

Ce à quoi, le porte parole du ministère des affaires étrangères avait répondu lors d’un point presse :« Nous comprenons l’importance de ce sujet, mais il s’agit d’une procédure judiciaire sur laquelle le pouvoir exécutif n’a pas de prise ».

Aujourd’hui 28 septembre 2009, notre ministre des affaires étrangères déclare à propos de l’affaire Polanski :”C’est un peu sinistre cette histoire, franchement. Un homme d’un tel talent reconnu dans le monde entier, reconnu surtout dans le pays qui l’arrête, tout ça n’est pas sympathique" et il explique qu’il a écrit, conjointement avec son homologue polonais, à Hillary Clinton – la secrétaire d’Etat américaine – pour demander la libération du cinéaste!

Roman Polanski, sous mandat d’arrêt international lancé par le ministère de la justice américaine, devrait donc aux yeux de notre ministre :du fait de sa notoriété internationale et de l’ancienneté des faits qui lui sont reprochés et pour lesquels il a été condamné, bénéficier d’une intervention de l’exécutif américain !!!???

hmmm voici donc une façon très partiale d’appréhender deux situations relativement similaires…