Presqu'un mois après la proclamation d'indépendance du Kosovo, la Serbie ne se fait toujours pas à l'idée que "sa" province n'en est plus une. Il est vrai que Belgrade avait juré de tout mettre en oeuvre pour que le fait soit annulé.
Tout, sauf la violence, insistent les dirigeants. "La violence n'est pas la solution. Ni à Belgrade, ni à Mitrovica, ni à Pristina, nulle part en Serbie la violence n'est la solution", répétait mardi Vik Jeremic, chef de la diplomatie serbe, devant le Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU).
C'est donc sur le terrain juridique que s'échinent les responsables : le Ministre a ainsi contesté la légimité du transfert de pouvoir de la mission de l'ONU qui administrait le Kosovo depuis la guerre en 1999 (MINUK) à l'Eules, mission européenne fondée sur le plan du médiateur Ahtisaari, non approuvé par le Conseil de Sécurité comme l'exigerait le Droit.
Il est vrai que le droit de veto russe au Conseil de Sécurité compromettrait très certainement toute tentative de normalisation du processus…
Voici donc une illustration supplémentaire de la faiblesse, voire l'absurdité du Droit International, qui demeure un "droit" soumis à des politiques partisanes et intéressées.