Un procès pour le casse du siècle, voire du millénaire…Butin estimé : 4,9 milliards dérobés avec un bénéfice pour l’auteur de 0,0 € !!!

  

 Jérôme KERVIEL. Désormais, nous connaissons tous cet ancien trader de la Société Générale. Son procès en appel s’est ouvert cette semaine. Il ne s’agit pas ici de juger ou de porter en gloire cet Homme mais de soulever quelques questions (Je vous préviens, que je ne répondrai pas même sous la torture, les réponses me semblant par bien trop évidentes, et pourtant). Pour résumer, de manière très sommaire : Jérôme KERVIEL est accusé d’avoir fait perdre des milliards d’euros à la société générale en effectuant des opérations, qu’il n’était pas autorisé à réaliser et pour des montants, qu’il n’aurait jamais dû avoir à disposition. De son côté, Jérôme KERVIEL explique, que si il a effectué certaines de ses opérations, qui lui étaient formellement interdites par contrat, c’était sous couvert de sa hiérarchie. Voilà donc l’intrigue du plus grand casse du siècle. Il faut préciser aussi, que les deux parties admettent, que ces opérations suspicieuses ne se sont pas déroulées sur quelques jours mais sur des périodes se calculant si ce n’est en années au moins en mois. Sans (re)faire le procès, qui se déroule à nouveau aujourd’hui, peut-on croire, qu’une des plus grandes banques nationales, la Société Générale, ignore sur le long cours les sommes engagées sur les différents marchés. Certes , on peut imaginer (et même là, je n’y crois pas une seconde à titre personnel) qu’une telle dissimulation puisse avoir lieu sur une journée, mais sur une semaine, un mois…strictement impossible. On peut partir dans des querelles d’experts et entrer dans le détail. L’argument de la banque reste (je résume vraiment grosso modo) que cet argent « virtuel » était invisible suite à des opérations de Jérôme KERVIEL.  L’argument est contreproductif pour la banque, dont l’ex patron a payé durement cette désillusion. En effet, comme chaque banque, la société générale se doit de respecter de multiple ratios, tant en ce qui concerne sa solvabilité que pour ce qui est des indicateurs financiers. On nous explique donc, que ces calculs se font, sans que l’on sache, au centime près, les fonds propres de la banque. On ne parle pas de quelques euros, mais de plusieurs milliards d’euros pour un seul Homme. Poussons alors la logique de la banque jusqu’au bout. Personne ne savait…Les centaines de traders auraient donc pu engager sur les marchés financiers des sommes supérieures aux encours de la banque, sans que personne ne s’en effraie ? On se rend compte de l’absurdité d’une telle affirmation, et pourtant cela revient bien à cela, d’autant plus qu’il n’est pas nécessaire de faire appel à un ingénieur informatique pour mettre en place un contrôle mathématique sur chacun des logiciels utilisés. Mais, le questionnement doit alors aller plus loin. Admettons à l’inverse, que la banque savait, elle a alors du alerte les autorités de contrôle, qui ont fermé les yeux…Oui, cela parait démesuré, alors avouez, qu’il est quand même plus facile de condamner un homme seul…