Déjà auteure du Livre secret des sorcières (Albin Michel, 1997), Katherine Quénot, « vampirologue », sort début novembre 2009 un libre-album sur les vampires. Très élégamment illustré par John Bolton, cet ouvrage intitulé L’Encyclopédie amoureuse des vampires (Hoëbeke éd.), est une véritable somme sur ces mystérieuses créatures… de fiction. Il s’agirait d’êtes pas forcément imaginaires uniquement veut nous faire croire ou plutôt accroire Katherine Quénot (au moins le temps d’un voyage dans le merveilleux, le fantastique).
Il est vrai qu’il est bien davantage émoustillant de prêter foi à l’existence des vampires que de prendre la vampirologie pour du folklore, fusse-t-il gore. à l’occasion de la sortie de cette « amoureuse » recension, Katherine Quénot a répondu aux questions de Come4News (C4N). Diantre ! Nous aurait-elle répondu avec « la ruse du Diable » (titre d’un autre de ses livres), serait-elle femme et démon elle-même ? Bien séduisante, et très spirituelle, en tout cas…
Un mot tout d’abord sur cette auteure qui a étudié longuement la psychologie humaine avant de se pencher sur celle des fées, farfadets, elfes, sorcières, momies et autres créatures douées de charmes quelque peu dérangeants. Voire propres à faire surgir, dans des esprits simples ou malades si ce n’est mal intentionnés à l’égard de leurs semblables, des effrois et des actes de vengeance, des envies de pogromes et de violence aveugle. Katherine Quénot s’est tournée vers le roman fantastique dès 1991 (Blanc comme la nuit, Rien que des sorcières…) avant d’aborder la littérature pour la jeunesse avec de multiples titres. Outre cette Encyclopédie amoureuse des vampires, elle fera paraître prochainement un roman, L’Animale, chez Hachette.
D’où vous vient votre goût pour le fantastique, les légendes et les créatures imaginaires ?
Mon intérêt pour les créatures imaginaires me vient paradoxalement, je pense, de mon intérêt pour le monde réel. À interroger la réalité (quel est ce monde, qui sommes-nous, qui suis-je, que faisons-nous sur terre ? qu’est-ce que la mort ?), je suis amenée à m’intéresser à ce qui n’est – soi-disant – pas le monde réel. En fait, je ne crois pas à fond au monde qui nous entoure, d’où l’idée qu’il est peut-être habité également par des entités qui nous échappent. En somme, le monde me paraît bien plus mystérieux qu’il ne semble à première vue. De nombreuses civilisations ont cru et croient encore à des êtres invisibles. Je trouve ça très arrogant de notre part de penser que nous avons l’apanage de la sagesse et de les traiter d’arriérés. D’ailleurs, n’oublions pas que l’Europe a cru à la réalité corporelle du démon pendant des siècles…
Les vampires seraient des fantômes un peu particuliers. Vous-même, croyez-vous à ce genre de « revenants » ?
Disons que ma raison n’y croit pas, mais que mon cœur y croit. Sinon, je n’en ressentirais aucune fascination, aucune peur, ce qui n’est pas le cas. D’ailleurs, Jean-Jacques Rousseau lui-même, devant la somme des preuves en faveur du vampirisme, reconnaissait que c’était une « histoire garantie et prouvée ».
Les vampires sont généralement décrits, parfois par une littérature pseudo-religieuse, comme des gens de « mauvaise vie », aux mœurs sexuelles dépravées, « contre-nature ». Ont-ils pu jouer un rôle « politique », soit temporel et instrumental, pour favoriser le repeuplement après des catastrophes, des épidémies, et stigmatiser le goût pour les plaisirs, l’oisiveté associée à la recherche de la sexualité, &c. ?
Je ne pense pas que les vampires soient particulièrement homosexuels ou bisexuels… Mais, étant des êtres pervertis, ils aiment faire feu de tout bois… juste pour le plaisir de détourner les vivants du droit chemin. Par rapport à la religion, les vampires étaient agités en effet par les églises comme une menace guettant ceux qui vivaient dans le péché. « Attention, tenez-vous bien, sinon votre âme ne s’envolera pas au moment de votre mort vers votre repos éternel et vous deviendrez vampires ! » Mais finalement il y avait peut-être de quoi être tenté…
Dans de nombreuses contrées, on pendait les gens du commun et on décapitait les nobles… Décapitait-on aussi les personnes « prédisposées » au vampirisme (les roux, les enfants morts sans baptême, les suicidés, &c.) ?
Mais oui, on décapitait parfois les personnes prédisposées au vampirisme…Tout au moins, on prenait ses précautions en les immobilisant dans leurs tombes par des pieux fichés à travers leurs corps, par de lourdes pierres plates posées sur leurs poitrines, par des élongations de leurs membres, des tranchages des pieds, des ligatures, en les enterrant à la croisée de chemins… et mille autres astuces. Je ne pense pas que les différences de traitements entre manants et nobles avaient vraiment à voir avec le vampirisme. De toute façon, lors de la grande épidémie vampirique vers 1720, il s’agissait plutôt de pauvres paysans…
Voir aussi, bien sûr, l’article de présentation du bouquin :
[url]http://www.come4news.com/draculette,-mon-amour,-tu-n-es-pas-encore-dans-l-encyclopedie-808163[/url]
Ce monde est rempli de vampire de l’ouverture d’esprit, non pas celui de connaitre tout le savoir du monde, qui lui ne rend pas un homme plus humble mais celui de la vérité qui ouvre les yeux et nettoie le coeur.
Ah le vampire, l’ une des créatures les plus charismatique tellement utilisée par la littérature et le cinéma. Puissance et grâce. J’ aime beaucoup le film « entretien avec un vampire », et, un peu moins glamour, « Le bal des Vampires ».
Je ne connais pas les libres de [b]Katherine Quénot[/b].
A découvrir !
;D
Les vampires, des êtres à la fois fascinants et redoutés. Personellement je crois dur comme fer en l’existance de s’est être buveurs de sang, et franchement, je n’en ressent aucune crainte. Je n’est que 14 ans et je sais déjà que je consacrerais ma vie aux vampires, je veux tout savoir d’eux, dans le moindre détails.Si quelqu’un connait les coordonnés de Katherine Quénot, j’aimerais qu’il me recontacte merci.