L’avocat des parties civiles souhaite à présent que le ministre Gérard LONGUET soit entendu par le juge dans le dossier Karachi.
Le juge Renaud VANRUYMBECKE vient de procéder à l’audition de Mr GALY-DEJEAN, qui aurait affirmé ignorer la provenance de 7 millions de francs, en espèce, destinés au fond de campagne du candidat Édouard BALLADUR en 1995.
Rappelons-nous le contexte.
C’est Jacques CHIRAC qui bénéficiait des fonds du RPR, contrairement à son adversaire, issu de la même formation politique et soutenu par Charles PASQUA, Nicolas SARKOZY et une partie du PR, dont Gérard LONGUET.
Par la suite, il est avéré que le Conseil Constitutionnel rencontrait quelques difficultés quant à la validation du financement de campagne de BALLADUR.
Depuis quelques mois les soupçons pèsent sur ce financement qui serait lié aux versements de rétro commissions provenant de certains intermédiaires du contrat de la DCNS au Pakistan. Il s’agit, bien entendu de l’aspect financier de la procédure engagée par le juge anti-terroriste Marc TREVIDIC sur l’attentat de Karachi, dont le juge Renaud VANRUYMBECKE a la charge.
Est-ce l’unique origine du financement suspect de la campagne d’ Édouard BALLADUR?
La réponse est, peut-être pas.
Un autre marché, celui des déplacements des fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur, attribué à la société Carlson Wagon-Lit, présente, lui aussi, quelques curiosités.
-A la lecture des PV de la commission d’attribution, apparaissent certaines irrégularités, notamment sur sa constitution et ses membres, dont Charles PASQUA était le signataire.
-Le dit marché prévoit le reversement de 50% des bénéfices du prestataire, sous le titre étonnant de «rémunération du Ministère».
-Au moment de l’attribution du marché, la société Carlson Wagon-Lit était déjà hébergée dans les locaux du ministère.
En 2001, le SCPC (service centrale de prévention de la corruption) épinglait le Ministère, lors d’une audition par la Gendarmerie Nationale, comme nous l’avons déjà évoqué lors d’un précèdent article (lepost: Remaniement, GUEANT à l’intérieur).
A l’élaboration de ce marché apparaissaient Messieurs C.GUEANT (DGPN), N.SARKOZY (Ministre du Budget), C.PASQUA (Ministre de l’Intérieur), C.VALTERE (Dir-adjointe DEPAFI) et le Dir-Cab adjoint de MAM (Dir DEPAFI et commissaire du gouvernement à la SOFREMI, sous la tutelle de C.PASQUA en 1994).
Signalons que le juge a souhaité entendre les membres du cabinet de MAM, il y a peu, ce que cette dernière a refusé.
A plusieurs reprises nous avons sollicité les services de la comptabilité publique de Bercy et la Direction Générale des Impôts, où personne ne pouvait expliquer de telles dispositions financières (reversements de 50% des bénéfices) dans le cadre d’un marché public.
Mme BROUILLONNET, fonctionnaire au ministère des Finances, nous confiait connaître ces dispositions au MIAT, et précisait que le ministère fonctionnait en «FREE-LANCE!». Réponse pour le moins curieuse.
Toujours est-il, aucune trace de ces versements sur les comptes publics.
Étonnamment, ou incidemment, dans la période 1994-1995 le montant des 50% des bénéfices représentait environ 7 millions de francs.
Il est important de rappeler que Nicolas SARKOZY et Charles PASQUA étaient les principaux soutiens de BALLADUR durant la campagne de 1995.
Malheureusement, depuis 2001, la justice ne s’est jamais intéressée à l’aspect financier de ce dossier.
Mais il serait logique d’éplucher tous les marchés de cette époque où ces personnalités apparaissent.
Vaste programme!
Ravie qu’il y ait un suivi de cette scandaleuse affaire (à plus d’un titre) sur C4N !
J’essaie de lire vos autres articles relatifs à cette même actu et sur DSK mais un drôle de message et une page vierge ne m’en donnent pas l’accès…Je viens de débarquer sur ce site et n’en connais pas tous les codes. Une petite explication ?
Tous ces politiques qui s’enrichissent et élèvent leurs enfants grâce à la misère et la violence dans le monde . Quelle honte !
Gérard longuet est visée d’une plainte encore loin d’une république irréprochable.
Quelle manie de garder des personnes mises en cause en post. Avant, ils démissionnaient, soucieux de l’éthique.
Aujourd’hui, ce mot n’a plus de sens.. >:(