En ce dimanche pluvieux et frisquet , le moral a tendance à battre de l’aile. Les croissants tous chauds, l’odeur du café , ou le thé fumant n’y peuvent rien. C’est une journée qui s’annonce peu réjouissante. 

 Alors on se laisse aller à des pensées négatives, on fait le bilan de la semaine en touchant du doigt nos dernières mésaventures… les coups de caddies dans le dos, alors qu’on fait ses courses, le manque de civilité des gens au boulot (ni bonjour, ni merci, ni au revoir), leur brutalité parfois, le talon qui se coince dans une bouche d’égout et qui casse net… Les pieds dans le froid sur le quai de la gare…

 

On se mouche, on toussote, les lèvres piquées au vif par les premiers froids tombent en lambeaux.

 

STOP!!!! Ne gâchons pas cette journée!! Tout n’est pas si noir, ou gris. Il suffit juste de regarder autour de nous différemment. Prenons le parti de nous dire que l’être humain n’est pas foncièrement mauvais, et nous nous rendrons compte que des tas d’exemples approuvent cette vision des choses.

 

Ainsi, nous serons émus par un sourire, un regard ou des actes de charité dont on n’avait pas idée. Partout s’organisent des associations pour venir en aide aux plus démunis ou aux animaux abandonnés…Vous avez certainement du en voire les représentants, devant les magasins, avec des tracts et des chariots. En ce début de saison difficile, pensons également aux restaurants du coeur, ou à la maraude qui ,le soir, distribue de la nourriture aux sans abris, dans un camion.

 

Une initiative particulière mérite également qu’on la cite. En regardant un reportage à la télévision, j’ai pris connaissance de l’existence du "115 du particulier", un groupe d’entraide crée par un homme qui voulait éviter aux gens de vivre dans la précarité. Il a ainsi formé,via Facebook, des réseaux dans toute la France afin que certains bénévoles accueillent chez eux ceux qui ont été mollestés par l’existence. Voire que ces familles ,loin d’être dans l’opulence, ouvrent leurs portes à des inconnus afin de les aider à retrouver un job, un appart et une vie sociale, est encourageant, et porteur d’espoir.

 

Tout n’est donc pas perdu. L’individu s’adapte . Il utilise les nouveaux moyens de communication pour parer aux lacunes de notre société…Parce que oui, il faut l’admettre, avec une certaine angoisse. En toile de fond de toute cette solidarité, c’est bien l’inaptitude de notre système à gérer les problèmes qui génère de tels comportements. Si l’initiative privée est aujourd’hui si importante, c’est que l’initiative publique quelque part, démissionne.

 

Reste à espérer que les choses vont s’arranger, et surtout, qu’on ne perdra pas cet esprit du "vivre ensemble" qui fleurit ça et là au milieu de la noirceur.