N’étant pas socialiste, je ne me permettrais pas de discuter du programme ou de telle ou telle décision des membres de ce parti… mais je suis féministe de longue date; et j’ai été choquée d’apprendre qu’on pouvait exclure des membres de ce parti simplement parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec leur direction parisienne  sur le soutien à un homme.

 L’histoire n’a pas fait trop de bruit dans les médias parisiens et les humoristes n’en ont pas fait leur plat.

Seul, un petit encart du Midi Libre, relayé par le Monde, nous apprend que les socialistes européens ont décidé de ne pas remettre le Prix de la Socialiste Européenne ayant le plus œuvré pour la parité en 2009, à Geneviève Tapié, une Montpelliéraine de 61 ans. 

Pour plus d’information, voir le liens ci dessous:

http://www.montpellier.maville.com/actu/actudet_-Genevieve-Tapie-Au-PS-ou-pas-je-continue-mon-combat-_loc-1281871_actu.Htm

http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/03/un-escadron-feministe-a-l-assaut-de-georges-freche_1313779_1293905.html

  Pourquoi ? Parce qu’elle venait d’entre exclue du PS pour être restée fidèle à un meneur d’hommes! Je ne savais pas  qu’on pouvait exclure d’un parti démocrate, des membres qui s’étaient engagés toute leur vie pour leur idéal parce qu’ils soutenaient un homme avec qui ils avaient travaillé 30 ans ; en entreprise, cela s’appelle de la loyauté, mais dans le microcosme politique parisien? pour 2 mots malheureux d’un vieux monsieur indigne, on balaye 38 années de combat d’ une femme digne d’intérêt et de respect, une combattante féministe sur le terrain (pas une brasseuse ou d’un brasseur de papier) .

Que Georges Frêche ait été exclu ne m’a pas surpris : il est un peu trop bouillant, et pourquoi pas place aux jeunes s’ils sont compétents ;  mais exclure ses  sympathisants, me rappelle les heures sombres du communisme français dans les années 60, qui n’hésita pas à exclure des intellectuels remarquables qui avaient simplement émis des doutes sur la politique des goulags de leurs homologues soviétiques ; est-ce donc l’image que veut montrer le PS à quelques jours des régionales ?

 Et ne peut-on pas laisser les régions décider d’elles même qui va mener leur programme en région ; cette année, comme la majorité des Français, je voterai pour reconduire une liste d’hommes et de femmes qui ont apporté quelque chose à ma région, moins pour leur couleur politique que pour leur compétence de terrain. Les Partis de toute tendance ont-ils donc oublié que région rime avec décentralisation ? Les élections régionales ne sont pas des enjeux nationaux comme on aimerait tant nous le faire croire ; nous en avons assez de passer toujours après Parisdans tous les domaines , du transport à l’emploi.

 Quant au voyage de Martine Aubry à Montpellier le 8 mars pour célébrer la Journée de la Femme, je le trouve plutôt déplacé dans ces conditions ; j’avais apprécié son côté « Angela Merkel » de gauche et son effort de rénovation du Parti… Dommage…