Évidemment, si Johnny Halliday intervenait au profit des détenus du quartier dit des personnalités de la maison d'arrêts de la Santé à Paris, il ne le clamerait pas sur les toits ou lors d'une conférence de presse ? L'a-t-il fait, ne l'a-t-il pas fait ?
En tout cas, il aurait été bien placé pour le faire…
Dans la veine du récent film Erreur de la banque en votre faveur, Laurent Firode avait réalisé, en 2005, ce Quartier V.I.P pour lequel Johnny Halliday interprétait un « maton » de la prison de La Santé. Malheureusement pour les détenus de ce quartier des personnalités où chacun peut disposer d'une cellule individuelle, où ont séjourné des connaissances, voire des « proches » (ainsi, l'ami Nanard, Bernard Tapie) du président de la République, Nicolas Sarközy (voir la liste partielle mentionnée là…), le blocus des surveillantes et surveillants de l'administration pénitentiaire leur interdit les visites et sans doute le cantinage.
Cantiner, c'est aussi parfois une source de revenus pour les surveillantes et surveillants. En effet, si la plupart des denrées de consommation très courante figurent à l'inventaire de la cantine, soit le magasin de la maison d'arrêt ou du centre de détention pour longues peines, le plus sûr moyen d'obtenir sans problème un objet ou une denrée ou un bien autorisé ne consiste pas à se le faire offrir au parloir ou expédier dans un colis. Au parloir, le risque est de voir l'objet retoqué (si ce n'est détruit pour chercher ce qu'il pourrait dissimuler), et si le colis est expédié, il ne sera remis qu'après examen, longtemps parfois après son expédition.
D'où l'intérêt du cantinage externe réalisé par les surveillantes ou surveillants : rapidité de remise. Bien évidemment, certaines et d'aucuns pourraient prélever un pourcentage où omettre la remise d'une facture (ou en obtiendraient, dit-on, sans jamais pouvoir le prouver, de complaisance). C'est en tout cas ce que racontent des détenu·e·s…
Improbable intervention…
Déjà fortement critiqué pour n'avoir pas choisi de rentrer en France pour y réétablir sa résidence principale à la suite de l'adoption du plafond fiscal sous l'impulsion de son ami Nicolas Sarközy, Johnny Halliday, qui réside à Saint-Martin (partie française, jouissant d'un statut de défiscalisation partielle car disposant, depuis 2007, d'une autonomie fiscale au titre de la loi inspirée par François Baroin), à Gstaad (canton suisse de Berne), n'a plus la cote d'amour auprès des Françaises et des Français. Ses concerts favorisés par les interventions de Bernadette Chirac avaient fait sourciller. La somme qu'il devrait percevoir pour animer la soirée de la prochaine fête nationale (14 juillet) a choqué plus d'un·e contribuable.
Il est fort à parier que si Jean-Philippe Smet était intervenu pour que les revendications des surveillantes et surveillants en matière d'effectifs soient satisfaites, il se serait contenté d'une discrète conversation téléphonique. Laisser croire le contraire tient du pur canular. Mais il est clair que, outre à La Santé, et en dépit de la dépénalisation du droit des affaires entamée lorsque Nicolas Sarközy était ministre du Budget du gouvernement Balladur, diverses personnalités sont actuellement détenues dans des quartiers dits V.I.P. de divers établissements. C'était le cas du préfet Marchiani, grâcé par Nicolas Sarközy, de Michel Noir, d'Alain Carignon, de Loïk Le Floch-Pringent, &c.
Si une personnalité du spectacle aurait pu intervenir, on serait porté davantage à croire qu'il se serait agi de Pascal Légitimus, qui se partageait l'affiche de Quartier V.I.P avec Johnny Halliday. Mais relevez aussi qui partageait l'affiche avec ces deux premiers rôles masculins : Valeria Bruni Tedeschi…
La plupart des grandes réformes pénitentiaires suivies d'effets et améliorant réellement le sort des prisonniers sont intervenues en France à la suite de périodes où de nombreux détenus politiques ont été libérés (résistants à la Libération, anciens de l'OAS après l'amnistie décidée par le général De Gaulle).
[b]Il serait grand temps que tous nos articles produits sur les prisons, remontent en « haut » de la hierarchie!!
Maintenant que les surveillants se mettent à bloquer les entrées de leur lieus de travail, pour eux aussi s’indigner contre la surpopulation carcérale!!
Une autre façon d’aborder le problème, plus « paillettes », mais le problème est ici également bien posé, l’humour (noir) en prime
Bravo!!
Cordialement
SOPHY[/b]