Découvrez l’homme mystère, celui que les médias ne citent pas, celui que la justice n’inquiète pas, celui dont les politiques semblent même avoir oublié le patronyme.

• Commissaire de la République à la Sofremi  – Société française d’exportation de matériels, systèmes et services relevant du ministère de l’Intérieur – (qui valut des condamnations à Pierre Falcone, Pierre-Philippe Pasqua et Charles Pasqua).

• Ex-directeur des services financiers du ministère de l’Intérieur.

• Ex-conseiller de Michèle Alliot-Marie à la Défense.

• Ex-directeur-adjoint au cabinet de MAM au ministère de l’Intérieur puis au ministère de la Justice, et de nouveau auprès de la ministre à ce poste aux Affaires étrangères.

Monsieur XXX, alias Alexandre Jevakhoff, dit Le Périscope, Raspoutine, ou encore L’Alchimiste est au centre du débat.

On comprend mieux l’insistance du gouvernement pour réformer la justice et plus particulièrement tout ce qui concerne les enquêtes en rapport avec les malversations et autres histoires d’argent (sale cela va de soi).

Que peut-il se passer du côté de la justice ?

Sur l’affaire des rétro-commissions, la prescription (3 ans) court à partir du moment où on a eu connaissance des faits, d’où cet empressement de Nicolas Sarkozy de vouloir changer les règles et faire démarrer la prescription au moment ou les faits sont commis. Au vu de l’abattage médiatique des dernières années, il en sera simple d’évoquer la prescription.

Donc réponse : Balladur, Chirac, Sarkozy, Léotard, Pasqua et consorts… ne risqueraient RIEN de la part de la justice, tout se jouera en termes d’image et de médiatisation.

Et un ange passa…

 


Karachi : mœurs et tragédie

Les procédures ouvertes par les familles des victimes de l’attentat contre les ingénieurs de la DCN à Karachi sont autant d’exemples du cynisme de notre système actuel.

Sous le sceau du sacro-saint secret défense, la vérité est totalement occultée, interdite au public.

Cette affaire a pour origine la stratégie conçue par un clan politique à la conquête du pouvoir depuis 1993.

Il serait incohérent de penser que ce type d’intervention soit géré par un groupe de spécialistes agissant en marge de leurs fonctions et de leur hiérarchie, uniquement sous les ordres de l’on ne sait quel conseiller de cabinet. En fait tout est soigneusement cloisonné et minutieusement élaboré afin d’éviter toute perte de contrôle et autres fuites.

Ne serait-ce pas plutôt, une fois de plus, le fait d’inavouables manigances de politiciens sans scrupule dénoncés à juste titre par Maître Olivier Morice, défenseur des parties civiles?

Certains médias, se prétendant spécialistes, proposent une théorie du complot, d’un règlement de compte politique entre vieux amis, mais ne serait-ce pas plutôt l’expression de mœurs politiciennes sophistiquées depuis fort longtemps installées par le sarkozysme. Il s’agit d’accointances avec des hommes d’affaires étrangers douteux, de mafieux qui font autant de business avec les Talibans que les narco-trafiquants dont la moralité n’interdit pas des actes assassins. Il faut donc se demander comment les autorités françaises en soient venues à collaborer avec des vendeurs d’armes de sombre réputation.

Triste constat du réalisme de la présidence.

En effet, chaque ministre a ses fonctions, toutes institutions de l’État dont certaines sociétés d’économie mixte (SOFRESA, SOFREMI, etc.) doivent fonctionner selon des règles statutairement établies sous contrôle et non pas être utilisées comme des officines douteuses claniques et personnelles.

Prétendre qu’il puisse y avoir un lien entre l’arrêt du versement de certaines commissions à certains intermédiaires est réductif et cynique.

On ne joue pas avec le feu sans finir par se brûler.

Maître Morice met directement en cause les dirigeants de la campagne de Balladur aux présidentielles de 1995 en citant particulièrement Nicolas Sarkozy, ce qui ne manque pas de nous rappeler les rétro-commissions du marché de l’Intérieur et de l’agence Carlson WagonLit.

La médiatisation de cette affaire est certes nécessaire, encore faudrait-il qu’elle soit judicieuse. C’est, à mon sens l’ensemble du financement de la campagne présidentielle de Balladur qui doit être mise en cause et non pas un aspect, au combien tragique, mais partiel.

D’ailleurs, Mr Van Ruymbeke se voit à nouveau confronté au veto du procureur général Martin qui pourrait user de tous les artifices procéduraux pour interdire toutes instructions dépendantes et connexes à ce dossier.

Il faut refuser une procédure établie sur une tragédie médiatique qui mettrait en péril toute la vérité sur le pourrissement des mœurs politiques.

Dénoncer tout d’abord le rôle joué par la Sofresa et la Sofremi comme pourvoyeurs en amont du contrat de la DCN.

Qui était responsable de l’une comme de l’autre et devait rendre des comptes à leurs ministres de tutelle ( ministères de l’Intérieur, du Budget et de la Défense) ?

En résumé, Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy et François Léotard, trois des principaux soutiens du candidat à la présidentielle de 1995. Mais Édouard Balladur, comme nous l’avons déjà évoqué, ne bénéficiait pas des fonds du RPR.

La réponse à cette question en apporterait d’autres au juge Van Ruymbeck.

Qui a élaboré la construction financière de ce contrat, est-ce Monsieur Donnedieu de Vabres ?

Je répondrai à mon tour « c’est une fable ».

De Clearstream à la DCN

Le circuit financier des commissions est en lui-même surprenant. La société Heine, spécialement créée pour l’occasion avec toute l’approbation et plus du ministre Sarkozy, faisait transiter les fonds par la Cedel, devenue Clearstream Banking. La sophistication des transactions mettait ainsi sciemment à mal la transparence des opérations.

Or nous apprenons aujourd’hui que la liste des personnalités ayant eu un lien de près ou de loin avec la vente des sous-marins de la DCN (dir. des chantiers navals), serait soigneusement classée dans les locaux de la DGSE, ce qui garantit, d’une certaine manière, de longues années de tranquillité pour les mis en cause et autres protagonistes.

Y aurait-il quelque ressemblance avec une partie du listing Clearstream un peu arrangé afin de brouiller les pistes ?

Il est reconnu que certains officiers des services secrets français seraient très renseignés, tout comme certains membres de cabinets ministériels.

Jean Galli-Douani et votre serviteur

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