Jeux en lignes et addictions

 

         Qu’est-ce-que tu es en train de fabriquer-là ?

         Ben, je joue au Poker…

         Tu rigoles ! On est au travail là ! Et tu y joues souvent ?

         Ouais, pas mal, surtout la nuit, je suis accro…

Cette discussion, qui ne l’a pas eu, aujourd’hui, avec un proche ? Jouer en ligne n’est plus tabou, surtout depuis qu’on présente, par exemple, le poker sous ses aspects les plus valorisants : force de caractère, concentration, présence d’esprit, et puis un côté un rien macho… le tout largement entretenu par des pubs où officient des vedettes qui ont des intérêts dans la partie et dont nous tairons pudiquement les noms.

La personne avec qui j’ai eu cette échange avait finie par se faire interdire de casino tellement elle ne pouvait plus s’en passer. Elle y perdait, d’ailleurs, des sommes folles. Mais peine perdue, avec la libéralisation des jeux et des paris en ligne, ces personnes retombent de plus belle dans l’addiction (oui, addiction, car on peut assimiler ce comportement à celui d’un drogué). De plus, l’aspect franchement ludique et interactif de ces plateformes de jeux couplé à la possibilité de le faire de chez soi, bien tranquillement devant son ordinateur, en banalise l’usage (d’après l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies, 600000 français seraient « addicts », 400000 présentant un risque modéré, 200000 présentant un risque excessif). Il semblerait, toujours d’après cette étude, qu’un joueur excessif est plus de risques que d’autres de tomber dans d’autres formes d’addictions (alcool et cigarettes). Le facteur âge est aussi important, les plus jeunes joueurs se situant dans la tranche « excessive ».

Les jeux en ligne, notamment le tirage et le grattage qui s’adressent à des joueurs sans compétences techniques particulières, représentent le plus grand pourcentage. Certains de ces jeux sont certes gratuits et ne font pas perdre des sommes folles aux parieurs, mais ils  encouragent des comportements d qui sont tout aussi regrettables, enfermant les gens qui les pratiquent régulièrement dans une dépendance quotidienne.

Puis viennent le turf, les paris sportifs et le Poker. Ceux-ci ne représentent pas la majeure partie du marché des jeux dans la mesure où ils font appel à un minimum de connaissances.Mais là peuvent se jouer (et se perdre !) d’importantes sommes d’argents.

Ce qui est plutôt rassurant, c’est que la France, en nombre de joueurs,  se situe loin derrière d’autre pays : Etats-Unis et Australie, Italie, Belgique, Canada et Grande-Bretagne.

Pour les détails de cette étude, voir le rapport de l’O.F.D.T

Une réflexion sur « Jeux en lignes et addictions »

  1. [b]Nous sommes dans un siècle où les additions vont bon train:avoir de l’argent tout de suite…fumer tout le temps etc…qui sait encore « résister » à toute ses nouvelles tentations?

    Sur internet on ne compte plus les dérapages de tous genres…![/b]

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