J’avais le moral au fond des chaussettes… Heureusement qu’elles n’étaient pas trouées, mes chaussettes, car j’aurais perdu le moral pour de bon ! Franchement, ça n’aurait pas été le pied ! Pensez donc, un tel moral retrouvé par le premier passant venu… ça l’aurait tué, peut-être ! Et je ne l’aurais jamais su. A moins qu’il ne l’ait retrouvé, le moral. Qui sait ? Ne dit-on pas que le malheur des uns…..

Je me dis que si le temps avait été au beau fixe, je n’aurais pas eu besoin de chaussettes, et peut-être que mon moral aurait été au zénith au lieu de me coller aux pieds. Mais je ne prendrai pas le pari… Bah, disons qu’avec des « si », on mettrait Paris en bouteille, comme on dit…. Et Paris est déjà bien embouteillé… !

Oui, j’avais le moral en berne… Etant mon unique équipage, n’ayant point de passager, étant loin de tout rivage sûr,  j’avais jeté l’ancre dans une forme de découragement et je m’étais embourbée…  Je me lançai alors, à moi-même un signal de détresse. Je me secourus moi-même. J’avais relevé le défi. J’avais hissé le drapeau vert, et tout baignait… Ne dit-on pas qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même…

J’avais le moral à zéro ! Rassurant, au fond, le « point zéro » ! A mi-chemin entre le plus et le moins, entre  le positif et le négatif. Un degré au-dessus, une pensée positive, et hop, je m’éloigne du rouge, je prends un degré, je reprends du galon, une décoration, peut-être !  Ne dit-on pas : « Le zéro, ce rien qui peut tout »…

Il parait qu’il existe un moral en acier ! (enfin, hein, touchons du bois !) On parlerait de « robotique du moral » ! Rien que des engrenages bien huilés, qui ne broient pas du noir ! J’espère que ce moral-là va bientôt montrer de quoi il a l’air. J’aimerais le toucher du doigt. Je le manierai, c’est promis, avec des gants de velours !

En attendant, j’ai bien aimé jouer sur le mot, le mot « moral » ! Une belle revanche sur ce moral qui parfois, se joue bien de nous, et nous joue de vilains tours !