Jeune Gloire dorée : Mia Wasikowska…

alice_in_wonderland_72ppp.png

Est-ce parce qu’elle est née en octobre 1989, à Canberra (Australie), que son nom est parfois mentionné de la sorte : Mia Wasiwoska ? Toujours est-il que, si vous cherchez des infos sur elle en ligne, tentez d’employer les deux graphies. Sa carrière est pour l’instant plutôt infime – en nombre de films, pas en qualité – mais… attendez-vous à savoir qu’après un Alice aux pays des merveilles de Tim Burton pour Disney, sa carrière sera définitivement lancée. Comme celles de la plupart des partenaires de Johnny Depp qui tient l’un des tous premiers seconds rôles de cette Alice…

 


Il m’a été ironiquement reproché, au sujet de Farrah Fawcett-Majors, décédée à 62 ans, de l’avoir classée dans la rubrique des Vieilles Gloires dorées (Oldies but goldies, en franglais). Ben, désolé, mais à 50 ans, on est déjà âgé, et même vieux, ce qui est un parfait synonyme. Et on entre dans la rubrique des Vieilles Gloires dès qu’on compte 25 ans de véritable carrière cinématographique. Pour « véritable », et pour « gloire », je précise qu’il s’agit d’actrices ou d’acteurs ayant eu une carrière ponctuée régulièrement de tout-premiers rôles ou de meilleurs second rôles dans des films marquants. Ce qui fait que Jodie Foster, à 39 ans, pouvait déjà entrer dans cette catégorie. En effet, si elle a tenu des rôles de figuration tout à fait intéressants à un très jeune âge, elle a déjà quatorze ans lorsqu’elle interprète cette « eau courante » ou « influente princesse » – selon les significations du prénom – qu’est Tallulah dans Bugsy Malone (d’Alan Parker, 1976) ou encore la Joëlle Fossier de Taxi Driver (Paul Schrader et Martin Scorsese, 1975). Excusez du peu ! Et puis, à la limite, elle aurait pu entrer dans la rubrique dès l’âge de 35 ans car son interprétation de Samantha dans Napoléon et Samantha (Bernard McEveety, 1972) marque le début d’une glorieuse carrière. Mais cela se discute (le premier rôle est assumé par Michael Douglas, Johnny Whitaker, qui est Napoléon Wilson, le copain de Samantha, est le premier second rôle). Je rappelle cependant qu’une automobile est considérée de collection dès que son millésime remonte à un quart de siècle, soit une génération. Jodie Foster est un fabuleux prototype d’actrice dès l’âge de dix ou onze ans…

alice_in_wonderland_two.png

 

J’avoue bien volontiers que je suis raide dingue de Jodie Foster depuis ce Bugsy Malone. J’aurais rêvé de la voir interpréter Alice dans un Pays des merveilles (elle n’y sera pas plus que là, dans Alice n’est plus ici, de Martin Scorsese, 1974). Dommage, le « moule » n’a plus l’âge du rôle et ne peut donc plus s’y glisser. Ce n’est pas pour rabaisser le talent d’interprétation de Mia Wasiwoska que j’évoque Jodie Foster. De toute façon, en toute mauvaise foi, j’estime que Jodie Foster est indépassable, et qu’elle le restera à tout jamais… Il se trouve simplement que je ne sais fichtre rien du talent de la môme Mia.

Ce dont je suis certain, c’est que Disney ou Tim Burton ne pouvaient prendre le risque de confier le rôle d’Alice à une actrice de second plan. Mia est une ancienne ballerine qui est apparue assez tôt (en 2004, elle a 15 ans) dans des séries télévisuelles. Son premier rôle cinématographique, celui de Lilya (un prénom ukrainien, notamment), dans Le Feu sous la peau (Paul Goldman, 2006), en est un second (le premier est celui de Katrina, tenue par Emily Watson, supposée être une mère célibataire de 19 ans). Mais bon, on basculera Mia dans les Vieilles Gloires circa 2030 (je prie donc mon successeur sur C4N d’y songer, car en 2030, je serais versé dans le quatrième âge ou… pas…, soit plus). Sa carrière est déjà très, très bien partie avec un rôle de Cosette dans Cosette (de Samantha Rebillet), de Sarah Jane dans I Love Sarah Jane (de Spencer Susser, 2008), d’Elinor Smith dans Amelia (Mira Nair, 2009 ; et si Hilary Swank est Amelia Earhart, Mia n’est pas plus bas qu’elle sur l’affiche).

Mais, n’ai crainte, Jodie, je ne vais pas comme cela m’amouracher d’une gamine, fusse-t-elle douée !

Or donc, dans l’Alice, Mia est Alice. Enfin, pour nous, sera, car la sortie française du film attendra mars 2010. Johnny Depp sera le Chapelier fou, Anne Hathaway, la Reine Blanche, Helena Bonham Carter, la Reine de cœur et Crispin Glover sera le Valet de cœur… J’ai déjà vu, ici et là, quelques images, superbes – forcément superbes, non point qu’on ne veuille nous montrer à ce stades que les plus superbes… Un Tim Burton « frencheutouché » par des équipes de graphistes spécialistes d’effets spéciaux de toutes origines bénéfice d’évidence de décors superbes.

Bon, voilà. La rubrique des Jeunes Gloires dorées est créée. Ne comptez pas trop sur moi pour l’alimenter très régulièrement. Quoique… Les agents d’artistes peuvent me signaler des starlettes, hein ? Sans garantie, mais sait-on jamais. C’est qui, déjà, l’agent de Marina Stone (qui, comme son nom ne l’indique que bien peu, est une Ukrainienne de Kiev : otchin priatna, darogaya…) ?

Mais, non, Jodie, ne me fais pas cette tête, c’est purement professionnel, je te le jure !

Bon, en tout cas, Emily (Watson), tu es ici chez toi, tu viens quand tu veux, hein ? Ne tarde pas trop, sinon tu vas te retrouver Vieille Gloire avant d’avoir été une Jeune.

Revenons à Mia qui a déjà obtenu un trophée de Jeune actrice pour son second rôle dans Suberban Mayhem (Le Feu… voir plus haut et le site du film, vouah, Katrina est… terrible). Elle, Mia, sera aussi une « fille à James Bond ». Enfin, peut-être. Elle a en tout cas en effet tourné récemment Defiance (Les Insurgés, 2009) en Lithuanie, en compagnie d’un 007. Elle a eu aussi un premier rôle (ou meilleur second rôle, selon ce qu’on voudra) dans September.

Son réalisateur, Peter Carstairs, considère que Mia est exceptionnelle dans September (2007) mais aussi dans la plupart des films où elle joue. Bon, ok, quand on fait la promotion d’un film, elles sont toutes superbes, formidables. Mais Tim Burton, qui le fait plus mezzo voce, est tout aussi élogieux. « Elle peut tout jouer, » considère Carstairs. Un peu (tout petit peu) comme Jodie, quoi…

Attends, Jodie, avoir été, dans Flight Plan (Robert Schwentke, 2005), mieux que James Bond, c’est quand même autre chose que d’avoir été une James Bond’s girl comme tant d’autres, non ?

Bon, bref, qu’on écrive sur des jeunes ou des vieilles gloires, on fini toujours par se faire enguirlander. Fallait pas m’inviter…

En tout cas, un truc ne trompe pas. Quand, sur Google, vous cherchez des images d’actrices (celles-ci sont communiquées à la presse par les productions Walt Disney, vous les trouverez donc ailleurs sur l’Internet), et que le résultat frôle les 21 500 (ce qui sera bientôt le cas pour Mia), c’est qu’il ne s’agit pas d’une obscure figurante. Bref, son agent peut m’inviter à Cannes et me réserver une suite à côté de la sienne, pas de problème, je ne risque rien à la proclamer « Jeune Gloire dorée » ! Au fait, je collectionne aussi les peignoirs… un second Acqua di Parma serait le bienvenu… celui à capuchon, je ne l’ai pas encore… merci de veiller à le faire déposer à mon intention… et puis un second, plus petit, c’est pour offrir… mais oui, Jodie, pour toi évidemment ! Who else!

Et tous les chevaliers du roi, et toutes les dames de cour de la reine ne me feront pas changer d'avis… Tweedeldee… Même pas Humpty-Dumpty !

alice_tweedleedee_72.png

 

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

Une réflexion sur « Jeune Gloire dorée : Mia Wasikowska… »

  1. FARRAH FAWCETT

    Avec ses traits séraphiques au sourire carnassier typique des mâchoires carrées, sa coiffure de flamme très américaine -à la limite de la vulgarité-, sa cervelle dans la moyenne et son corps plutôt malingre, Farrah Fawcett aura séduit tout un peuple de mâles rêveurs et « testotéronés ».

    Il faut cependant lui reconnaître cet authentique charme, irréel, puissant, hypnotisant qui fait oublier les fautes de goût de sa toilette yankee. Du moins, du temps de sa gloire « kératinesque » car force est d’admettre que la vieillesse fait presque toujours tourner les créatures.

    Rares sont les perles lactées qui deviennent de puants mais exquis fromages avec les ans.

    Farrah Fawcett en tant qu’ex-incarnation de la Beauté, ou pour être plus exact d’une certaine beauté sophistiquée d’outre Atlantique, réarrangée selon les normes états-unisienne, a vieilli comme une soupière polonaise.

    N’importe ! L’esthète pardonne tout à la Beauté.

    Rendons un juste hommage à celle qui fut cette chaste, blonde, vénusiaque et pieuse Aphrodite de nos écrans.

    Inhumons-la avec les égards que méritent ces porteurs de rêves, créateurs de mirages et autres faiseurs d’étoiles qui nous invitent à lever les yeux plus haut que nos brefs et mornes horizons.

    Voir toujours plus loin, appréhender l’infini, sentir ce qui nous dépasse, c’est le rôle essentiel et le pouvoir divin de la Beauté.

    Raphaël Zacharie de IZARRA
    [email protected]

Les commentaires sont fermés.