Lors des JO de 1936 à Berlin, l’histoire retient sans nul doute la victoire de Jesse Owens, le sprinter américain qui va remporter quatre médailles d’or sous les yeux d’Adolf Hitler. Ces victoires vont mettre un terme aux idées propagées par Hitler disant que la race aryenne est supérieure. 

JO 1936 à Berlin, 4000 athlètes dont 49 pays y participent. Les premières controverses vont venir des Etats-Unis, en effet la délégation va décider de remplacer ses deux athlètes juifs, Marti Glickman et Sam Stoller, par deux autres athlètes, cette fois-ci de couleur  noire, Jesse Owens et Ralph Metcalfe. Ce remplacement avait sans nul doute pour but de complaire à leurs hôtes. Les Etats-Unis ne savaient pas que cet acte allait contribuer à écrire l’histoire. Jesse Owens remporte quatre médailles d’or, sous les yeux d’Adolf Hitler, avec des victoires au saut en longueur (4 août), au 100 mètres (3 août), 200m (5 août) puis le relais 4 x 100 m (9 août). La victoire au saut en longueur devant l’Allemand, Luz Long, décrédibilise ainsi la théorie, selon laquelle la race aryenne est supérieure. La légende raconte qu’Hitler aurait été furieux de voir un athlète noir triompher et aurait refusé de serrer la main de Jesse Owens. D’autres versions racontent qu’Hitler n’aurait pas serré la main à tous les athlètes se contentant de féliciter uniquement les Allemands, comme ce 2 août 1936, où il reçoit des athlètes allemands vainqueurs des épreuves du jour et quitte le stade avant de recevoir l’afro-américain Cornelius Johnson, vainqueur du saut en hauteur.

Siegfried Mischnner affirme avoir vu Hitler serrer la main à Owens

En 2009, le journaliste allemand Siegfried Mischner affirme dans son livre que les spéculations, selon lesquelles, Adolph Hitler n’aurait pas serré la main de Jesse Owens sont fausses. Ce serait sur demande de ce dernier lui-même que Mischner aurait fait ces révélations, le sprinter américain mécontent de la manière dont cette affaire a été traitée. Le journaliste allemand révèle qu’il a vu de ses yeux la poignée de main entre Owens et Hitler, il affirme même ne pas être le seul journaliste à avoir assisté à la scène. Aucun journaliste n’aurait pris la responsabilité de révéler ce fait, par peur de casser l’image de « monstre » qui colle à la peau d’Hitler. Siegfried Mischnner aurait senti le besoin de rétablir cette vérité, alors que tous ces collègues de l’époque sont aujourd’hui décédés. Alors, simple tentative de coup médiatique ou volonté d’un homme âgé de rétablir une vérité lourde à porter ? Libre à chacun de se faire sa propre opinion.