Ca n'était tout de même pas le fiasco des municipales neuilléennes qui refroidirait le fils cadet de Nicolas Sarkozy ! Après avoir joué le rôle de bouée de sauvetage, de traître, pour finir en souvenir de campagne, Jean Sarkozy a trouvé une alternative à l'oubli.

Les élections cantonales ! Le jeune homme de 21 ans a aujourd'hui annoncé sa candidature pour le canton sud de Neuilly, et s'en est expliqué au magazine Le Figaro. Avec grandiloquence.

Comprenons donc que si Jean Sarkozy se présente aux cantonales, c'est par "attachement profond et sincère" pour cette ville qu'il "connaît par coeur et qu'il aime". Le "moment est venu [pour lui de s'] engager [à son] service". C'est aussi parce qu'il a "des choses à prouver".

Et souhaite se "battre"… "notamment pour les autres". Notable en effet.

Bien entendu, la décision a été prise en "accord avec Arnaud" Teullé, qui, initialement investi par l'UMP pour ces cantonales, se consacrera aux élections municipales, face à Jean-Christophe Fromantin, lui-même investi par l'UMP. Sur ce sujet, le nouvel homme politique qui fut tant impliqué dans la campagne municipale ne "souhaite pas intervenir" ; désormais, il "réservera à l'isoloir le secret de [son] vote".

Face aux accusations et autres critiques en tout genre, le jeune Sarkozy se défend vigoureusement : "Monarchie élective ? C'est quelque chose que je ne comprends pas. La démocratie se porte bien en France, il ne faut pas raconter n'importe quoi. Cette critique est particulièrement de mauvaise foi."

Trahison ? "Je n'ai jamais trahi personne. Je regrette sincèrement l'incompréhension qui s'est installée. J'ai apporté à la campagne ma contribution franche et loyale. J'ai averti très régulièrement le candidat des problèmes que nous rencontrions. Je l'ai fait de la façon la plus franche qui soit."

Conseils de Patrick Devedjian, prônant une "mise au vert" ? "Je n'ai pas eu de contact avec le secrétaire général de l'UMP. Ce n'est pas parce que mon père s'est investi en politique que ça m'interdit de m'investir pour ma ville."

Mais le serein homme qui ne se considère pas comme "une personnalité, encore moins comme une personnalité médiatique" affirme ne pas "s'offusquer". Suivant les conseils de son père -attention ! son père ! pas le président… rappelle-t-il- Jean Sarkozy reste lui-même, très "conscient des enjeux" et du "combat particulièrement noble" auquel il se destine…