L'emblématique leader du Front National s'est-il assagi ?

Jean-Marie Le Pen vient de livrer ses premières impressions sur le début du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy. Les ondes de RTL ont libéré des propos mesurés, un seul reproche…

Le vieux lion s'est lancé dans des déclarations, à l'opposé de son style gouailleur et teinté d'ironie. Les mots me martélent l'esprit et certaines phrases encensent la politique du gouvernement.

"Je pense que ses décisions sont murement réfléchies et pour le moment bien réalisées. Nicolas Sarkozy respecte ses promesses électorales. Son talent d'orateur prolonge ses actes."

Nicolas Sarkozy, en ayant l'obligeance de recevoir deux fois le patron du Front National, a du marqué l'esprit du vieux briscard. Jean-Marie Le Pen interpréte cette situation bien particulière.

"Nicolas Sarkozy reçoit qui il veut, quand il veut, ou il veut."

Une manière de saluer l'indépendance du Président de la République. Le seul bémol du leader frontiste est tout à fait légitime et malgré sa position d'extrême, je rejoins son opinion.

Jean-Marie Le Pen est en profond désaccord et clame le manque de concertation du chef de l'Etat. Le comité de réflexion sur les réformes de la Véme République est la cible de Le Pen. Les pensées philosophiques de tous les courants auraient du être présentes dans ce débat participatif. Des personnes hautement qualifiées, le Front National en posséde.

Bruno Gollnisch est docteur en droit et sa place n'aurait pas été usurpée. Que dire du Professeur Jean-Claude Martinez, agrégé en droit public…

Je pense sincérement légitime cette revendication. Bien que les parties des extrêmes n'attirent pas de sympathie, il serait démocratique, de les voir participer à ce genre de réflexion. L'ouverture a exclu du dispositif les parties extrémistes de gauche ou de droite. La réforme des constitutions n'auraient pas souffert de la présence des intellectuels frontistes. La peur d'ouvrir un débat avec la participation du Front National est toujours dans l'air. Il serait temps d'abolir cette diabolisation, qui tourne autour du parti frontiste.

La possibilité d'une introduction de proportionnelle, dans l'avenir, ouvrira des portes aux partis extrêmistes. Alors il serait peut être temps de tempérer cette notion de peur, le sectarisme n'est pas loin…