Je ne suis qu’un pauvre chien !

Et voilà, je viens de recevoir mon coup de pied matinal. C’est sûrement pas méchant, mon maître dit à sa femme que c’est pour me réveiller. Nom d’un chien! Après-tout, il a tous les pouvoirs sur moi, ma vie, mes désirs, mes envies, mes besoins, il est l’Homme et moi l’Animal, je me dois de jouer la carpette à longueur de journée pour lui faire plaisir…

Moi, c’est Ribout, un chien tranquille et gentil comme tout, enfin c’est les enfants des voisins qui le disent en me caressant. A part ça, j’ai un nom ridicule, n’est-ce pas? Un nom qui ne ressemble à rien, une idée débile de celui qui m’a acheté un soir de novembre triste à en mourir. Il voulait un compagnon pour ses futurs enfants, qu’il n’a toujours pas d’ailleurs, et puis une présence pendant son absence. Oui, il m’ a échangé contre quelques billets et maintenant je lui dois mon sort entre ses mains. Je ne suis qu’un pauvre chien, un meuble même pas beau à ses yeux mais tellement utile pour défouler ses mauvaises humeurs. Un meuble à quatre pattes… 

 

 

Et pourtant, je fais tout mon possible pour que mon maître sois fier et content de moi. Je remue la queue pour l’accueillir, je reste à ses côtés lorsqu’il est malade, j’aboie pour le prévenir des dangers, je suis son ombre invisible et je donnerais ma vie pour sauver la sienne. Mais lui, il ne voit rien dans mes yeux qui disent tout! Faut dire qu’il me regarde à peine, le bougre!

Je l’entends souvent dire du mal de moi à ses copains de bistrot. Il dit que je suis un bon à rien, que je sers à pas grand-chose, qu’il faut me sortir et pire encore me donner à manger, qu’il est bien trop gentil de me garder dans sa maison. C’est vrai, je devrais le remercier! En attendant, sa femme est plus aimante que lui. Elle me trouve des tas de qualité, surtout quand il n’est pas là. Je crois qu’elle m’aime bien mais elle n’ose pas le montrer en sa présence.

Et voilà, cette fois-ci mon bienfaiteur vient de m’écraser son mégot de cigarette sur le dos. Allez, on va dire qu’il ne l’a pas fait exprès! En attendant mon prochain sévice, merci de m’avoir lu jusqu’au bout? C’était pas pour me plaindre, juste pour vous dire que nous les chiens avions besoin de votre amour.

 On est pas seulement des meubles, on est aussi plein de tendresse, on amuse les enfants, on distraie les malades, on aide les handicapés, les aveugles, on vous sauve des avalanches, des tremblements de terre et des noyades, on garde vos biens, on défend vos vies, etc…

Alors si un jour vous prenez un animal de compagnie, n’oubliez pas que nous sommes des êtres vivants avec des sentiments. 

 

Au fait, ne dîtes surtout pas à mon maître que j’ai écrit cet article. Merci! 

5 réflexions sur « Je ne suis qu’un pauvre chien ! »

  1. Super votre article,avez vous lu le livre du Journaliste américain John Grogan :Marley et moi,un livre que j’ai adoré !(qui parle de son histoire d’amour avec son chien)

  2. [b]Remarquable, devrai-je dire !!!!
    Le sort des animaux est fonction de la mentalité de leurs maîtres !!!
    Alors, avant de prendre un animal, qui est un être vivant qu’on doit respecter (!!!!), les hommes devraient prendre conscience de leurs responsabilités ![/b]

  3. L’animal n’est pas un jouet ou un défouloir pour humain. L’animal pense, souffre et ressent des sentiments. Et qui fait du mal à une bête est capable de le faire aussi sur un être humain.
    A bon entendeur, salut!

Les commentaires sont fermés.