Dans un entretien au quotidien La Croix, Christine Boutin, ministre de la Ville, avoue ne pas croire à l’efficacité d’un nouveau plan pour la banlieue, à quelques jours de la présentation du plan "Egalité des chances" de sa secrétaire d’Etat, Fadela Amara.

Je partage l’avis de la ministre. Cela fait une vingtaine d’années que les ministres ou secrétaires d’Etat à la Ville, ou plutôt des quartiers sensibles, qui se sont succédés, imaginent de nombreux plans supposés miracles avec de nouveaux acronymes. Au final, ce ne sont que placebos, millions d’euros dépensés à perte, sans que rien ne change, sinon en pire.

Cela n’est pas la banlieue qu’il faut repenser, mais la ville, et même l’agglomération. On ne résoudra les problèmes structurels des quartiers dits sensibles qu’en repensant profondément la Ville.

Je crois, comme Christine Boutin, qu’"on ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville".

Malheureusement, on aurait pu penser que quelqu’un comme Fadela Amara, qui vient réellement de la banlieue, aurait trouver mieux qu’un énième plan banlieues ou un plan anti-glandouille. Je regrette qu’on laisse la banlieue à des personnes qui manifestement n’ont toujours pas compris qu’il fallait s’attaquer aux causes plutôt qu’aux conséquences.

Jérôme Charré

Dans un entretien au quotidien La Croix, Christine Boutin, ministre de la Ville, avoue ne pas croire à l’efficacité d’un nouveau plan pour la banlieue, à quelques jours de la présentation du plan "Egalité des chances" de sa secrétaire d’Etat, Fadela Amara.

Je partage l’avis de la ministre. Cela fait une vingtaine d’années que les ministres ou secrétaires d’Etat à la Ville, ou plutôt des quartiers sensibles, qui se sont succédés, imaginent de nombreux plans supposés miracles avec de nouveaux acronymes. Au final, ce ne sont que placebos, millions d’euros dépensés à perte, sans que rien ne change, sinon en pire.

Cela n’est pas la banlieue qu’il faut repenser, mais la ville, et même l’agglomération. On ne résoudra les problèmes structurels des quartiers dits sensibles qu’en repensant profondément la Ville.

Je crois, comme Christine Boutin, qu’"on ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville".

Malheureusement, on aurait pu penser que quelqu’un comme Fadela Amara, qui vient réellement de la banlieue, aurait trouver mieux qu’un énième plan banlieues ou un plan anti-glandouille. Je regrette qu’on laisse la banlieue à des personnes qui manifestement n’ont toujours pas compris qu’il fallait s’attaquer aux causes plutôt qu’aux conséquences.

Jérôme Charré

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