La cigarette est aujourd’hui fumée par de plus en plus de jeunes, contient de plus en plus de substances amusantes et pollue de plus en plus nos trottoirs.

Mais mettons nous à leurs places.

« Je vis en société, je fréquente des personnes qui fument donc je fume. » Après la pause café, avant la pause déjeuner, après une réunion, entre deux cours, dans la rue, par la fenêtre, à la terrasse d’un bar… et j’en passe.

C’est d’une logique implacable.

« Et encore, on nous interdit de fumer en intérieur. Vous trouvez ça marrant, vous, de se voir proposer une cure de désintox à chaque entrée dans un lieu public ? On n’est pas des drogués, non plus ! »

La dépendance est là et ce sont les autres, toujours les autres, qui l’alimentent.

« Les non fumeurs sont des profiteurs. En fumant passivement, ils économisent leur paquet de clope quotidien. Heureusement, ils ont aussi la chance de pouvoir  chopper un cancer, ce qui rassure un peu. »

« Et les mégots alors ? Pourquoi n’existe il pas de poubelles à mégots ? Les alcooliques ont leur benne à verre, les drogués leur boîte à seringues, les caféinés leur composteur… Et nous, on a quoi ? Des seaux de sables à l’entrée des entreprises ? De minables boîtes en fer posées au petit bonheur la chance ?

Nous revendiquons notre liberté de disposer de nos mégots où bon nous semble. »

Et ils ont gagné les fourbes ! On ne leur dit même plus rien.

Mais savons nous qu’au sein de toutes les autorités, il y a un fumeur qui rode ?

« Et puis ça fait du travail pour ceux qui ramassent !Regardez, ils ont même inventé une pince spécialement pour les mégots! »

Soit. Continuons à fumer, continuons à jeter tout ça n’importe où.

De toute façon, qui est ce qui va les en empêcher ?