Alors qu’en France on versifie, et on sourit  sur l’éventuel passage du  nuage radioactif  fantôme  dans le ciel « limpide » de cette fin mars, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité,  (CRIIRAD)  basée à Valence (France) lance un cri d’alarme daté du 25 Mars 2011 à 15 heures.

Ni VOUS, ni MOI, ne sommes à l’abri des masses d’air contaminé par les fuites des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima.

Tout en n’étant pas une militante écologique, ni une anti-nucléaire radicale, je suis suffisamment inquiète à la lecture de ce qui suit, pour vous recommander, à la demande de la CRIIRAD, de le diffuser le plus possible, et de faire remonter cette alerte à nos élus ayant un certain pouvoir, en sachant que les organismes qui contrôlent la qualité de l’air sont financées par l’État, donc par nos « contributions ».

Mensonges, Colère et Indignation.

Alors que les masses d’air contaminé ont été détectées en Islande, en Suède, en Finlande et en Allemagne, la CRIIRAD dénonce les dissimulations du Département de L’Energie des Etats-Unis

Elle réitère son appel à se mobiliser afin que tous les résultats des analyses  soient rendus publics.

Les Etats qui s’y opposent doivent être identifiés.

C’est par exemple le cas de la France.

Chaque citoyen doit connaitre l’identité de ceux qui le privent d’informations fiables sur le niveau de radioactivité de l’air qu’il respire.

La CRIIRAD a lancé, mercredi 23 mars, un appel international pour que soient rendus publics tous les résultats d’analyse de la radioactivité de l’air.

L’appel concernait tout particulièrement les données du réseau international mis en place dans la cadre du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires .

Ayant en effet mission de détecter toute élévation de la radioactivité de l’air susceptible d’indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du traité, les laboratoires du réseau sont équipés d’instruments de détection très performants et répartis sur l’ensemble de la planète.

Chaque Etat a accès aux résultats de l’ensemble du réseau ; les résultats d’analyse lui sont envoyés quotidiennement.

Les chiffres relatifs à la contamination de l’air existent mais ils sont confisqués par les Etats !

La CRIIRAD réitère avec force cet appel et précise qu’elle ne demande pas la publication de quelques chiffres, dûment sélectionnés par les gouvernements et leurs experts, elle veut TOUS LES CHIFFRES !

AUX ETATS-UNIS, le Département de l’Energie a rendu publics des résultats qui ne rendent pas compte de la réalité de la contamination.

Ce jour, 25 mars 2011 (14h30 heure française), les informations qu’il diffuse sont toujours limitées aux résultats enregistrés à Sacramento, en Californie, dans la nuit du 16 au 17 mars 2011, soit 0,165 mBq/m3 pour l’iode 131.

Ces données ont évolué depuis le 11 mars, date à laquelle ils ont été relevés, et aucune mise à jour n’a été faite depuis !

 

La CRIIRAD demande la publication de l’intégralité des données de tous les laboratoires du réseau  : résultats jour par jour, pour tous les radionucléides mesurés, pour toutes les stations de mesure, aux Etats-Unis comme dans les autres pays, et ce depuis le 10 mars 2011 afin de disposer de valeurs de référence.

Dans les Etats nucléarisés, les populations n’ont généralement pas été consultées sur le développement de programmes nucléaires.

Quant aux habitants des Etats non nucléarisés, ils sont exposés aux risques et aux pollutions d’une technologie qu’ils n’ont pas choisie.

Dans un tel contexte, la moindre des choses est quand même de garantir une totale transparence sur les niveaux de radioactivité dans l’air que chacun respire.

L’OBLIGATION DE SUBIR  (en tout cas aujourd’hui)  NOUS DONNE LE DROIT DE SAVOIR !

Si l’information est confisquée alors que les niveaux de risque radiologique sur les pays occidentaux sont, à ce jour, relativement faibles, que se passera-t-il lorsque les enjeux économiques et sanitaires seront majeurs ?

TOUS LES CHIFFRES DOIVENT ETRE ACCESSIBLES :

CEUX D’AUJOURD’HUI afin de suivre, jour après jour, l’impact des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA  qui, deux semaines après le début de la crise, ne sont toujours pas maîtrisés

CEUX D’HIER pour faire le bilan de toutes les pollutions passées, et éventuellement cachées aux populations ;

CEUX DE DEMAIN pour ne plus se retrouver, comme ce fut le cas pendant près d’une semaine sans aucun résultat sur l’activité de l’air alors qu’il s’agit d‘un paramètre clé pour l’évaluation du risque sanitaire.

Pour les puristes et les scientifiques, lire les évaluations de radioactivité dans le document  écrit par Corinne CASTANIER, que vous retrouverez en cliquant sur le nom bleui, (texte en entier publié en espagnol, à faire traduire par Google)

Vidéo : Fukushima

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MISE À JOUR, ce Dimanche 27 Mars 2011 :

Comment en est on arrivé là, et ce qui risque d’arriver

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