Fabrice Nicolino, un pavé dans la mare de l’écologie.

Avec son livre « Qui a tué l’écologie? », le journaliste Fabrice Nicolino va se faire beaucoup d’ennemis. Il faut dire qu’il y va fort en s’attaquant à des monuments de la défense de l’environnement comme Green Peace ou le WWF. Peu d’écologistes connus trouvent grâce à ses yeux et il met dans le même panier le très populaire Nicolas Hulot, Jean-Louis Borloo, Daniel Cohn-Bendit et consorts.

Que leur reproche-t-il ? A des degrés divers, les associations écologistes ont des sources de financement assez troubles. Le WWF, par exemple, qui selon lui a été créé «  par des notables britanniques dont la motivation était de pouvoir continuer à chasser le grand gibier sauvage en Afrique. » 

Il affirme que depuis la création de ces associations, la destruction de la planète continue de plus belle. De là en déduire l’inutilité de celles-ci, il n’y a qu’un pas … que je ne franchirai pas. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Fabrice Nicolino est un pur, pour lui l’écologie ne supporte pas la compromission. Mais peut-il avoir raison, seul contre tous ?

On ne l’a pas attendu pour dire que le Grenelle de l’environnement était une supercherie. Mais, pour moi, il a tort de s’attaquer aux porte-drapeaux de l’écologie. Tout simplement parce que chaque cause a besoin de faire-valoir médiatisé.

Pourquoi monsieur Nicolino serait-il plus sincère que Nicolas Hulot qu’il traite de boy-scout ? Ils n’utilisent pas les mêmes armes, c’est tout.

Là où son témoignage devient intéressant c’est quand il dénonce les rapports entre le WWF et des multinationales « pour créer des labels industriels soutenables, sur le soja, les biocarburants ou encore l’huile de palme. » Ce qui demanderait au minimum un éclaircissement.

« Qui a tué l’écologie? » est un livre utile mais on aimerait que les associations et les personnalités mises en cause puissent répondre afin de nous donner un autre son de cloche.