Une affirmation qui auparavant me faisais rire . Je me disais que des poules ça s’achète, ça s’élève …mais adopter ? Maintenant je comprends mieux.
Nous avions déjà eu des poules il y a une bonne vingtaine d’années. Bien enfermées dans un enclos tout au fond du jardin, nous avions cinq ou six poules pondeuses, quelques coquelets à engraisser, un coq et parfois une dinde.
Les seuls contacts que nous avions avec ces bestioles consistaient à aller les nourrir chaque jour, veiller à l’approvisionnement en eau et ramasser les oeufs. Lorsque nous avions des poussins, bien au chaud dans une caisse et sous la lampe à l’intérieur, il est évident qu’on leur portait plus d’attention. Surtout les enfants étaient très intéressés, mais lorsqu’ils grandissaient ils rejoignaient le poulailler. (les poussins, pas les enfants…)
Donc, lorsque en décembre 2013 nous avons décidé de reprendre deux poulettes, c’était en premier lieu pour limiter la population d’insectes , surtout de limaces, dans notre jardin entièrement naturel depuis plus de quinze ans. Bien entendu le fait d’avoir de bons œufs frais était un plus.
Nous nous sommes attelés à la construction d’un poulailler, avec un enclos fermé autour pour les enfermer. Je n’avais pas prévu de les laisser se balader en permanence dans tout le jardin. Ensuite je me suis mise à la recherche de la race que je voulais, de bonnes grosses poules grises qui se nomment ""coucou de Malines". Me voilà à téléphoner à gauche à droite chez les éleveurs de ma région. Tous m’expliquaient que, en hiver ils n’ont pas beaucoup de poulettes à vendre, et certainement pas cette race.
Finalement je décide d’acheter deux poulettes rousses de cinq mois . Première déception, elles ont l’air en bonne santé mais ce sont des poules sans particularité , banales . Bof, je pourrai toujours les passer à la casserole au printemps et en reprendre d’autres. Surtout que je ne m’attends pas à avoir des œufs en plein hiver, même s’il est doux. En attendant elles pourront déjà éliminer une partie des limaces du potager. Deuxième déception, l’éleveur me dit que des poules ne mangent pas trop de limaces , je devrais plutôt prendre des canards. Tant pis, on verra bien.
Nous voilà de retour avec à la maison avec nos poulettes, les accessoires indispensables, des sacs de graines et un ballot de paille.
Le premier jour passé, bien installées dans leur tout nouveau logis, les poulettes ne semblent pas stressées du tout, il y en a même une qui pond son premier œuf dès le lendemain.
La première sortie au potager, sous surveillance se passe tellement bien que finalement je les laisse sortir toute la journée. Évidemment elles n’explorent pas que le potager, mais tout le jardin. Me voilà à protéger les massifs de fleurs que je n’aimerais pas voir piétinés. Une petite barrière ici, un rond de fil de clôture là, je les observe jour après jour.
Ma belle-sœur m’offre un chouette bouquin avec plein d’infos sur mes poupoules, j’y apprend à leur préparer des ""souplettes " chaudes pour les matins froids, les palper et tâter leur crête qui peut geler par grand froid.
Elles sont vite habituées à être gátées, les poupoules , à tel point qu’elles piquent un sprint lorsqu’elles entendent la porte de la cuisine s’ouvrir, persuadées qu’il y aura bien un petit délice genre croûte de fromage pour leur bec gourmand . Voilà que je me surprend à leur parler, les envoyer au nid lorsqu’il commence à faire sombre, et le plus comique c’est qu’elles ont l’air de comprendre. Elles me suivent partout, se laissent dorloter et adorent les caresses. Nos chats ne sont pas très copains avec elles, mais ne s’approchent pas trop afin d’éviter les coups de bec des deux féroces. Le chien de ma fille lui est terrorisé par les bébêtes qui n’hésitent pas à lui courir après.
Au jardin, la population de limaces a diminué de 90%, ainsi que celle des mouches, moustiques et autres araignées qui passent à proximité de leur bec .
Après un an parmi nous ses poupoules sont bel et bien adoptées. Et aujourd’hui je suis persuadée qu’elles trottineront au jardin aussi longtemps qu’elles pourront, plus question de les passer à la casserole.
Tiens ,tiens ! on s’aperçoit qu’un animal n’est « pas trop con » alors on lui laisse la vie sauve comme un grand » saigneur » ^^
La vérité , c’est qu’aucun d’eux n’est stupide ,à part l’homme qui de toute son arrogance réfléchit avec son estomac et ne sait plus ni s’informer ,ni observer ,encore moins s’émerveiller …bref …
Tiens ,tiens ! on s’aperçoit qu’un animal n’est « pas trop con » alors on lui laisse la vie sauve comme un grand » saigneur » ^^
La vérité , c’est qu’aucun d’eux n’est stupide ,à part l’homme qui de toute son arrogance réfléchit avec son estomac et ne sait plus ni s’informer ,ni observer ,encore moins s’émerveiller …bref …
Très bonne affaire, les poules. Je conseille à tous ceux qui le peuvent d’en avoir.
Contrairement à un chien ou à un chat, ça mange à peu près tous les déchets de cuisine.
La consommation de déchets s’en trouve réduite d’autant et la consommation de grains aussi. En plus, pour peu que vous ayez un jardin dans lequel vous les laissez sortir, vous avez des œufs meilleurs que dans n’importe quel élevage et à un prix défiant toute concurrence. Les éleveurs qui font du bon boulot laissent 4 ou 5 m2 par poule. Normal : ils doivent en élever des centaines, leur terrain n’est pas extensible… Un particulier qui élève 3 ou 4 poules au maximum n’a pas ce problème.
Pour nous, l’élevage sans antibiotiques est facile. Déjà parce qu’il n’y a pas la concentration qui favorise les maladies, ensuite parce qu’il nous est facile de repérer et isoler une poule malade, évitant ainsi de contaminer les autres.
Ah, des poules…
Dès que j’aurais un jardin, j’en aurais !