J’ai 18 ans et je m’inquiète pour mon avenir.

J’ai 18 ans, je suis en terminale  S comme vous avez pu le lire sur mon profil si vous y avez jeté un coup d’œil..

Le mois prochain, je vais passer un concours. J’aimerais entrer dans une école d’architecture.

Le mois d’après, je passe le BAC.

Et l’année prochaine ?

Première option :

Je n’ai pas mon BAC : Je redouble. Là c’est simple. Mais ça ne fait que de reculer d’un an mon problème.

Seconde option :

J’ai mon BAC mais je ne réussis pas mon concours d’entrée à l’école d’architecture : J’intègre une fac mais laquelle exactement ? Je n’ai pas d’envie particulière.

Il faut avouer que ce n’est pas facile de choisir un métier lorsque l’on ne sait pas entre quoi et quoi choisir. Lorsque l’on nous demande de choisir entre un gâteau au chocolat ou un gâteau à la vanille, c’est simple. On connaît les deux. On sait ce qu’on préfère ou ce dont on a envie ce jour là et on choisit.

Mais un métier , c’est complètement différent, on ne le connaît pas et on nous demande de nous engager pour la vie.

Mais un métier, c’est différent. On part à l’aveuglette finalement.

Troisième option :

J’ai mon BAC et je suis admise à l’école d’architecture : Là aussi les problèmes commencent, les questions se posent.

Mes parents auront-ils les moyens de me payer mes études ? Sans doute oui en faisant quelques sacrifices ! Mais mon frère a deux ans de moins que moi. Pourront-ils financer en même temps les études de mon frère ?

Je n’en suis pas certaine. A vrai dire, je sais que non. 

Cet été, je suis en âge de travailler, j’ai fait plusieurs demandes mais comme mes parents ne disposent pas d’un tissu relationnel important, il y a peu de chances qu’elles aboutissent positivement.

            J’ai une amie qui a travaillé au conseil général l’année dernière, sa mère y est cadre.

            J’ai une amie qui va travailler à la poste cette année, sa mère y travaille.

            J’ai une amie qui va servir dans un restaurant, le restaurant appartient à sa tante.

            Je pourrais continuer mes exemples mais c’est sans intérêt.

           

            Il y a quelques jours mon père disait qu’un petit crack immobilier serait peut-être bon pour nous car l’année prochaine, il faudra que mes parents me louent un studio. Je crois que les revenus de mes parents sont extrêmement mal situés. Comme beaucoup dans la mauvaise tranche comme on dit ! Ils gagnent juste au-dessus de ce qu’il faut pour bénéficier des diverses allocations.

            L’année dernière ou il y deux ans, nous avons dépassé de 10 euro la barre fatidique. Mes parents n’ont pas eu droit à l’allocation de rentrée scolaire.

Aujourd’hui, je n’ai franchement pas la moral. Je me demande quel va être mon avenir.

Et pourtant, je devrais avoir honte compte tenu de ce qu’on voit actuellement aux actualités télévisées. Des gens se révoltent car ils n’ont plus à manger.

Une réflexion sur « J’ai 18 ans et je m’inquiète pour mon avenir. »

  1. Tu n’es pas la première à qui ça arrive…
    Vu du ciel,

    Tout d’abord, il n’y a aucun moyen de savoir ce que tu vas faire pendant le reste de ta vie à 18 ans. Ni après, d’ailleurs. Faire le même métier toute sa vie, c’est déjà devenu un concept dépassé. Ensuite, il faut que tu réalise que le système dans lequel tu es n’es pas universel, ni inévitable. Tu peux choisir de prendre le temps de te découvrir et voir les choses d’une autre perspective pour éviter de faire des erreurs telles que s’engager dans des études d’architecture et réaliser ensuite que ce n’est pas pour toi, ou s’inscrire en fac alors que tu n’en as pas envie.
    Après avoir fait une année d’échange à l’étranger et voyagé un peu, je me suis rendue compte qu’il n’y a qu’en France où on nous pousse à choisir une voie très tôt sans nous laisser la possibilité de vraiment savoir ce qui nous intéresse auparavant. J’ai aussi remarqué qu’il y a beaucoup de pays où les étudiants ne comptent pas sur leurs parents pour leur payer leurs études. A mon retour, j’ai travaillé dans un fast-food (seul domaine où il ne faut pas avoir des relations pour se faire embaucher), puis j’ai pris une année sabbatique pour aller travailler au Canada (avec un permis vacances-travail). J’ai décidé de m’inscrire en école de journalisme, ce que je voulais faire depuis longtemps, mais j’ai aussi assuré mes arrières en m’inscrivant dans d’autres filières qui m’intéressaient. Il n’était pas question que je retourne en France, alors j’ai postulé au Québec et en Belgique, ou les frais d’inscriptions sont peu élevés. Je viens de terminer ma deuxième année de journalisme à Montréal. Je jongle avec mes études, un stage et un boulot à temps partiel, ce que tout le monde fait ici.
    Je ne n’en serais pas là si je n’avais pas fait une pause pendant un an et si je n’avais pas voyagé.
    Pour résumer, je te conseille de prendre un peu distance avec ce qui se passe (tu n’as que 18 ans,) essaye de bouger un peu pour découvrir ce qui te passionne (voyage, fais du bénévolat dans ta communauté) et n’aies pas peur de travailler comme une acharnée si ça mènera à ce que tu veux faire. Tu n’en auras que plus de mérite.

    Flavie

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