Intelligent, provocateur, narcissique, « l’avocat de la terreur », comme l’appelait Barbet Schroeder vient de s’éteindre, ce 15 Août 2013, à l’âge de 88 ans.

Figure emblématique du barreau, il aimait à dire : « Serai je prêt à défendre Hitler, et Georges W bush ? Bien sûr, je suis prêt à défendre tout le monde à condition qu’il plaide coupable »

Qui ne se souvient de ce petit homme aux yeux bridés, aux lunettes rondes,  aux allures arrogantes, Gaulliste et communiste à la fois.

Quelle antinomie : peut-on aimer et admirer Charles De Gaulle, et à la fois défendre les plus grands dictateurs aux mains souillées de sang, que furent Pol Pot, le terroriste Carlos, et de nombreux tyrans africains dont Laurent Gbagbo ?

Mais qui était donc cette figure ambiguë qui aimait avant tout plaider,  certes, mais se délectait des interviews qu’il donnait à qui voulait bien le faire parler.

Un petit résumé court de son parcours, en sachant que pour plus d’informations vous pouvez vous rendre ICI

 

Jacques Vergès est né en 1925 en Thaïlande d’une mère vietnamienne et d’un père français.

 Sa jeunesse Vergès l’a passée dans l’île La Réunion, où son frère jumeau Paul a mené une longue carrière politique au sein du Parti communiste réunionnais.

En 1941, le futur avocat s’engage dans les Forces françaises libres, combat en Algérie, au Maroc, en Italie et en France.

Après la Libération, il adhère au Parti communiste, termine ses études de droit et s’inscrit en 1955 au barreau de Paris.

Pendant la guerre d’Algérie il assure la défense d’une jeune poseuse de bombes qui militait au sein du FLN.

Toute sa plaidoirie, pour sauver Djamila Bouhired de la mort, tournera autour de la condamnation du système colonial.

Condamnée, mais graciée, il en tombe amoureux, se convertit à l’Islam, et l’épouse.

Deux enfants naissent de cette union, mais le carriériste qu’est Jacques Vergès s’ennuie en Algérie, et revient en France, après avoir abandonné femme et enfants.

Pendant 8 années il redevient anonyme, et on le soupçonne de s’être transformé en « James Bond » pour le compte de la Chine, mais avec la bienveillance des services de renseignement français le voici devenu « agent double » (trouble ?)

Devenu soudainement riche, Jacques Vergès revient au grand jour à Paris en 1978.

Enfin de nouveau sous les projecteurs, l’avocat a assuré la défense des plus Grands criminels que le Monde a connu.

Une petite liste non exhaustive.

Le criminel de guerre nazi Klaus Barbie,

Le dirigeant khmer rouge Khieu Samphan,

Le philosophe négationniste Roger Garaudy.

Les activistes libanais Georges Ibrahim Abdallah et Anis Naccache 

Le dictateur serbe Slobodan Milosevic.

Les membres des mouvements d’Extrême Gauche européens que furent, les criminels d’Action Directe.

Je terminerai par une dernière citation de cet homme inclassable, qui ose dire :

« Je ne suis pas l’avocat de la terreur, mais l’avocat des terroristes, je ne soigne pas la maladie, mais le malade »

Vergès : a-t-il rejoint le Paradis d’Allah ou est il en train d’attiser les flammes de l’Enfer ?

À vous de me le dire !!

Vidéo : à ne manquer sous aucun prétexte. Elle montre en images, toutes les facettes de ce tribun hors du commun !

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Sources : RTL matin, Le Monde, le Parisien, et tous les médias, y compris C4N