J'étais un joueur prometteur, un joueur confirmé ou un joueur sous les feux de la rampe mais j'ai tout gâché… En faisant le mauvais choix, au mauvais moment, sous le mauvais maillot… En un mot : j'ai planté ma carrière… Je suis, je suis ?

"Une livre, en euros, ça fait combien ?"

A l'origine, je suis formé dans un club parisien, pas le "grand" Paris SG des années 90, éleveur de talents (Nouma, Llacer, Allou…) , mais celui de la banlieue : le Red Star 93. Je signe à Auxerre et fait le bonheur de Guy Roux avec mon numéro 7. J'attire bon nombre de clubs dont Paris, Lyon et Marseille. Mais c'est le futur ogre lyonnais que je choisis et réalise des performances de haut vol qui m'ouvre la porte de l'équipe de France. Et puis, soudain…le drame… Un choix irréaliste… Je décide de partir en Angleterre, à Fulham où l'argent n'est, évidemment, pas l'argument le plus important.. Car Fulham, c'est Londres et son soleil permanent, les plages à proximité et la Coupe Intertoto…ah non même pas… La League Cup au pire pendant deux tours. Mais non, "Jean Tigana a primé dans ma décision…" Oui… et les tickets restaurants aussi. Et puis, c'est le début du chemin de croix qui me mènera à Marseille, Wolfsburg, Lorient et bientôt la Real Sociedad (L2 espagnole)… Et grâce à ça, je ne ferai aucune grande compétition avec les Bleus…Je suis, je suis…Steve Marlet.

"Mon coach, il me parlait mal…"

Quant à moi, je ne suis pas promis à une carrière prometteuse quand en 1998, je joue sous les ordres de Guy Lacombe à Guingamp. Et puis un coup de pouce de Luis Fernandez m'emmène dans le joli stade du Paris SG où, miracle, j'arrive à devenir incontournable sur l'aile droite. Mais encore là, choix improbable…Je quitte Paris avec fracas pour l'ennemi juré à trente minutes de la fermeture des magasins. Je craque en conférence de presse en annonçant : "L'OM, un rêve" et ça me grille après seulement quinze minutes à la Commanderie… Incompatibilité d'humeur avec Coach Vahid soit-disant… Titulaire indiscutable avec Halilhodzic, dur à accepter, effectivement… Et puis, vous connaissez la suite… le Qatar, Lorient et … Tartampion FC. Je suis…je suis… Fabrice Fiorèse.

"Ibou de forces…"

Je suis en 1997, sûrement, le joueur le plus prometteur à mon poste de milieu droit. En équipe de France, je marque un but pour ma première sélection au Portugal. Je suis la star des Girondins de Bordeaux et Paris me fait les yeux doux. Alors que tout le monde s'attend à ce que je rejoigne le club de la capitale, je prends tout le monde à contre-pieds en signant au Milan AC à l'effectif pléthorique. Je passe mon temps sur le banc pendant deux ans et loupe, du coup, la Coupe du Monde 98. Je suis prêté à Pérouse…puis à Marseille avant de quitter les Rossoneri pour…le chômage…puis la Turquie (Rizespor), l'Angleterre (Bolton) et la Suède (Djurgarden). Aujourd'hui, je suis salarié du Milan AC… Sympa… Formé au Havre, je suis…je suis…Ibrahim Ba.

"Kapo debout"

Je fais partie de la génération des Jean-Alain Boumsong et autres Djibril Cissé dans la belle équipe de l'AJ Auxerre. Je possède un pied gauche magique qui m'amène en équipe de France en 2002, et dans laquelle je jouera à neuf reprises. Et puis, vient le moment du choix. Quand mon ami Djibril choisit Liverpool, moi j'opte pour la grosse Juventus de Turin quand Paris ou même Lyon me fait les yeux doux. Je signe l'été 2004 chez la Vieille Dame en sachant déjà que je ne jouerais carrément jamais. Du coup, j'attends…un prêt…qui n'arrivera qu'un an plus tard avec un départ pour Monaco…qui n'ira pas plus loin…puis l'Espagne et le superbe club de Levante… Et puis, je suis tellement bon que tous les clubs me veulent l'été d'après…Alors j'opte pour le plus glorieux… Birmingham…qui vient de monter en Premier League… Franchement, là j'ai assuré…je suis…je suis…Olivier Kapo.

On ne pourra pas tous les citer mais une petite pensée pour Martin Djetou (UNFP), Stéphane Dalmat (Sochaux) ou encore Habib Bamogo (Marseille)…