Il y a quelques jours, le Juge de Paix du Tribunal de Varese en Italie du Nord a pris une décision qui n’a pas fini d’alimenter les discussions. En effet, une patiente hospitalisée pour maladie grave avait demandé qu’on lui amène son chien à l’hôpital. La direction a refusé et la dame, malgré un état de santé précaire a eu recours à la justice et à la surprise générale a obtenu gain de cause. Pour motiver sa décision, le juge a invoqué la Convention européenne de Strasbourg dans laquelle il est spécifié que l’être humain a l’obligation morale de respecter toutes les créatures vivantes et en particulier les animaux de compagnie avec lesquels il a un lien affectif. Le problème de l’hygiène est bien évidemment soulevé. Certains hôpitaux italiens ont des conditions d’hygiène épouvantables et il va sans dire que la présence d’animaux n’y est pas souhaitable. Ceci dit, chats, chiens et autres animaux de compagnie sont désormais pour la plupart vaccinés et suivis régulièrement par un vétérinaire. Ils ne représentent donc pas à priori de « danger » au niveau sanitaire. Par ailleurs, il est clair que l’on ne va pas non plus autoriser tous les patients à avoir près d’eux leur chien, chat ou lapin. On est dans le cas précis de longues hospitalisations.
Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas laisser à des personnes qui souffrent et dont la vie se limite aux 4 murs d’une chambre d’hôpital la possibilité d’avoir près d’eux, ne serait-ce que quelques heures par jour, leur animal de compagnie ?
La présence de celui-ci ne peut que leur être bénéfique et les aiderait à retrouver un peu de sérénité et la force de se battre contre la maladie.
Le débat est lancé.