Israël en feu.

        Il suffit de quelques victimes dans le conflit israélo-palestinien pour que les titres fleurissent les journaux et que les reportages abondent sur nos chaînes.

        Lors d’une sécheresse trop longue, les religieux ultra-orthodoxes font monter leurs prières vers le Très-Haut pour qu’il daigne asperger la terre sans déclencher le déluge pour autant. Comme le montre cette superbe image.

        On peut y voir aussi une chose étrange. A droite, un personnage montre le spectacle navrant des incendies en tendant vers le ciel un téléphone portable contenant peut-être ses dévotions ou les sollicitant des ultras religieux qui l’accompagnent. Délicieux raccourci entre l’archaïsme et la modernité si dans le lointain ne brûlaient les forêts du Mont Carmel.

        Une quarantaine de morts carbonisés n’arrachent pas le cœur de nos medias. C’est un aléa naturel qui ne mérite guère plus qu’une brève. Ah ! si une bombe avait fait 40 morts, nous aurions étalé toute notre réprobation.

Et chaque camp de pousser sa « chansonnette », invoquant le passé pour justifier l’avenir ! Là, presque rien. Des Canadairs, par ci, par là. L’aide internationale réclamée. Et les Turcs qui montrent leur talent en proposant leurs avions en remerciement des exactions récentes sur leurs bateaux amenant vivres et matériels à Gaza.

        C’est un détail dérangeant qu’il vaut mieux oublier.

        On ne peut manquer aussi de s’apercevoir qu’un pays possédant l’attirail nucléaire et une armée équipée des armes du dernier cri soit aussi déficitaire en matière de protection civile. Qu’importe les malheurs naturels, tout doit être consacré à la seule défense nationale. Dussent ses citoyens en payer un prix qui, cette fois, est aussi lourd qu’une agression extérieure.

        Une révision des valeurs qui doit sans doute poser problème en Israël !