Puissant séisme de magnitude 6,9 sur l’île papoue de Nouvelle-Bretagne

Un séisme de magnitude initialement mesurée à 6,9 sur l’échelle ouverte de Richter et révisée à 6.7, a frappé, le 02 décembre 2010, à 03 h 12 Temps Universel, 13 h 12 Heure Locale, l’île de Nouvelle-Bretagne en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Son épicentre, latitude 6.02° Sud et longitude 150.00° Est se situe à 10 kilomètres au Sud-ouest de Poanus, à 16 kilomètres à l’Ouest-Sud-Ouest de Dulagoa et d’Utkihu, à 16 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Senekaul, à 16 kilomètres au Sud-Est de Luanglil, à 40 kilomètres à l’Est-Nord-Est de Kandrian, à 65 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Kimbe et à 475 kilomètres au Nord-Est de Port Moresby, capitale de la Papouasie Nouvelle Guinée. Son hypocentre a été localisé à une profondeur de 34, 8 kilomètres.



Le 5 août dernier déjà, un puissant séisme de magnitude 7.0 s’était produit en même lieu.

Cette secousse tellurique s’est produite sur terre, Centre-sud de l’île de Nouvelle Bretagne, – ancien nom Nouvelle-Poméranie, en anglais New Britain, l’île la plus grande des îles de l’Archipel Bismarck -, dans une région assez peu peuplée. D’après les autorités locales, malgré une intensité VIII, – les cheminées des maisons tombent -, à l’épicentre, sur l’échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik, – échelle MSK -, dans un rayon de 15 kilomètres englobant les villages de Poanus, Luonglil, Senekaul, Ama, Utkihu, Hulem, Dulagoa et Sieigit, il ne se serait produit ni dégâts ni blessés ni morts d’homme. Parallèlement, le centre régional d’Hawaii, – Pacific Tsunami Warning Centre, basé à Pearl Harbour -, a émis à 3 h 19 Temps Universel, quant à une éventuelle alerte tsunami, un bulletin dans lequel il estime « qu’aucune menace de tsunami étendu et destructeur n’existe, sur la foi des données sismiques en matière sismique et de tsunami », tout en n’excluant pas qu’un tsunami local pouvait se produire et précisant, à cet effet, que « des séismes de cette magnitude génèrent parfois des tsunamis localisés pouvant être destructeurs sur les côtes situées dans un rayon de cent kilomètres autour de l’épicentre. Par conséquent, les autorités situées dans la région de l’épicentre doivent être conscientes de cette éventualité et prendre les mesures nécessaires. »



L’Île de Nouvelle-Bretagne se situe entre les Îles de Nouvelle-Guinée et de Nouvelle-Irlande, dans la mer des Salomon. D’une longueur d’environ 600 kilomètres et une largeur de 80 kilo au maximum, pour une superficie de 36.520 kilomètres carrés, de composante volcanique et karstique, elle est très montagneuse et culmine à 2.438 mètres au Mont Ulawun. Cinq volcans y sont actifs et seize éteints ou dormants.

Forte sismicité, ces derniers jours, sur l’Île de Nouvelle Bretagne.

Ce même jour, 02 Décembre 2010, à 02 h 51 Temps Universel, 12 h 51 Heure Locale, c’est un séisme sous-marin, de magnitude 5.2 qui s’est produit. Son épicentre s’est situé à 193 kilomètres à l’Ouest de Panguna, à 199 kilomètres à l’Ouest d’ Arawa et à 842 kilomètres au Nord-Ouest de Port Moresby, et son hypocentre a été localisé à 10 kilomètres de profondeur. Tout comme pour la secousse terrestre, ni dégâts, ni blessés n’ont été, suivant les mêmes autorités locales, à déplorer, pas plus que le lancement d’une alerte au tsunami n’ait été diligentée.

Auparavant, le 23 novembre 2010, un précédent et puissant séisme, de magnitude 6.0, s’était, de même, produit à 09 h 01 Temps Universel, 19 h 01 Heure Locale. Son épicentre, latitude 6.03° Sud et longitude 149.00° Est, se situait à 64 kilomètres à l’Ouest de Kandrian, à 137 kilomètres au Sud-Ouest de Kimbe et à 433 kilomètres au Nord-Est de Port Moresby, et son hypocentre était localisé à à une profondeur estimée à 80 kilomètres de profondeur.

L’Île de Nouvelle Bretagne sur la Ceinture de Feu.

Toutes les îles de cette région du Pacifique, – îles mélanésiennes de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon et Vanuatu, celles, plus au Nord, micronésiennes des Mariannes du Nord et Guam, et polynésiennes du Sud y incluses les îles Tonga et de la Nouvelle-Zélande -, se localisent sur ce qu’il est convenu d’appeler le « Pacific Ring of fire », une zone à très forte sismicité et à haute concentration de volcans actifs.
Et, tout particulièrement, nid de volcans et ceinture de feu du Pacifique, l’archipel de Papouasie-Nouvelle-Guinée et celui de Bismark font partie de l’arc mélanésien et d’une zone d’affrontement, la faille de Bougainville, sous forme de phénomènes mécaniques de subduction, entre les plaques tectoniques indo-australienne et Pacifique. Aussi les tremblements de terre et les tsunamis en résultant sont relativement communs en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Nouvelle Bretagne.

Autres articles sur le volcanime et la sismologie en Nouvelle Bretagne su même auteur.

Un séisme de magnitude 5.4 frappe l’île de Nouvelle Bretagne, dans l’Archipel Bismark… Craintes de nouvelles éruptions volcaniques dans l’île.

Le 02 Juin 2010, un séisme de magnitude 6,2 réactive le volcanisme sur l’île de Nouvelle Bretagne en Papouasie Nouvelle Guinée.

Le Sulu Range, sur l’Île de Nouvelle Bretagne, vers une nouvelle éruption comme en 2006.

Activité éruptive du stratovolcan Ulawun, l’île de Nouvelle Bretagne en danger ?

8 réflexions sur « Puissant séisme de magnitude 6,9 sur l’île papoue de Nouvelle-Bretagne »

  1. Les habitants n’ont pas été mis à l’abri sur d’autres iles ?
    Ils risquent vraiment un grand danger au niveau des volcans, ou ils peuvent se mettre à l’abri sur leur île ?

    Un autre séisme est plus ou moins prévu ?

  2. Les séismes se répètent sans arrêt… la région y est propice… et les volcans y rentrent en activité les uns après les autres…

    Quant aux volcans, les habitants y sont habitués et vivent avec depuis des siècles, le danger y étant quasi permanent… et pour rien au monde personne ne leur ferait quitter leur îles et leurs maisons et leurs champs et leurs animaux….

  3. En vérité, Veritas, la Terre se referme par là et l’Océan pacifique, lentement, tant à disparaître… Dans environ 200 millions d’années tous les continents seront à nouveau réunis pour former un nouveau super continent unique comme ce fut le cas, il y a environ 200 millions d’années avec Pangée…

  4. Et sur les volacns de la méditerranée, tu as des infos ?

    Sont-ils susceptibles de se réveiller, causer un ras de marée, ne seront-ils réveillés qu’au moment d’un séïseme?
    Sont-ils en connexion avec les volcans d’Auvergne ?

    Quand on voit tout ce qui bouge en ce moment, du moins tout ce qui est médiatisé, on se dit que la terre bouge de plus en plus !

  5. Bien non SybilleL… la Terre bouge à son rythme comme elle a toujours bougé et les volcans se réveillent à leur rythme… et s’endorment tout autant… ce n’est que la médiatisation qui fait du buzz quant il y a des victimes… tout le reste est passé sous silence…

    Quant à la Méditerranée et au Massif Central…

    http://desorchideesetdesorties.20minutes-blogs.fr/archive/2010/08/23/volcanisme-en-france-le-pavin-encore-actif-1-partie-de-l-etu.html

    http://desorchideesetdesorties.20minutes-blogs.fr/archive/2010/09/02/volcanisme-en-france-le-pavin-encore-actif-2-volet-de-l-etud.html

    je travaille sur le troisième volet sur le Pavin

    et

    http://desorchideesetdesorties.20minutes-blogs.fr/archive/2010/11/03/seisme-de-magnitude-5-6-en-serbie-des-morts-des-blesses-et-d.html

    pour te donner une petite idée ce que j’ai pu écrire par ailleurs…

    « …Si celle-ci ne se propage pas, tout particulièrement dans les environs du Chili ou le long de la fosse de la Sunda, d’autres foyers sismiques vont s’activer. Aucune partie du monde, pas moins l’Europe, la France, l’Italie et les Balkans, ne sont à l’abri de tels phénomènes avec des magnitudes égales ou supérieures à 5.5 avec déclenchement de tsunamis en Adriatique et en Méditerranée…  »

    Bonne lecture à toi SybilleL

  6. Bonjour à tous,

    Des Séismes ! Il y en a regulièrement dans les Pyrénées, voici le dernier en date :

    Séisme du dimanche 14 et du lundi 15 novembre 2010

    Selon le Réseau National de Surveillance Sismique (ReNaSS), la région d’Argelès/Lourdes a subi 4 séismes en l’espace de une heure et quatorze minutes, dans la nuit du 14 au 15 novembre, un phénomène peu courant en un si peu laps de temps. Selon l’Observatoire des Pyrénées, l’épicentre a été localisé dans le grand massif forestier de Saint-Pré-de-Bigorre, entre le pic de l’Estibète (1851 m) et le col d’Andorre, chose étrange, la première secousse a duré plus de deux minutes.
    La magnitude locale de ces quatre séismes varie entre 2.8 et 3.8 (Ml).
    Magnitude 3.4 (Ml) à 22h05 TU soit à 23h05 heure locale
    Magnitude 3.8 (Ml) à 22h13 TU soit à 23h 13 heure locale
    Magnitude 3.2 (Ml) à 22h20 TU soit à 23h20 heure locale
    Magnitude 2.8 (Ml) à 23h19 TU soit à 00h19 heure locale

    Les effets ressentis
    Selon le Bureau Central Sismologique Français, ces séismes ont été largement ressentis par les habitants sur un rayon d’une quarantaine de kilomètres autour de l’épicentre, dans les Hautes Pyrénées et les Pyrénées Atlantiques. Dans un rayon de quinze kilomètres, le bruit a été assez fort et parfoit effrayant notamment à Arras en Lavedan, ou comme on dira à Lourdes, semblable à un coup de tonnerre plus ou moins lointain.

    Autrement dans la presse on apprend que le Maire de Ferrières a été réveillé et surpris par la première secousse. La quatrième a fait grincer la tuyauterie de sa cuisinière.
    Par ailleurs, une personne septuagénaire, qui vit seule au hameau du Hougarou (Arbéost), a préféré finir la nuit chez sa fille.

    Le site « azurseisme » a observé un pic de connexions avec 829 visites durant la journée du lundi 15 novembre alors que la moyenne journalière est de l’ordre de 235 visites. La géolocalisation montre 225 visites provenant de Midi Pyrénées, 81 de l’aquitaine et 20 de Languedoc Roussillon. Ce pic est survenu le jour même du séisme et probablement des personnes qui ont ressenti ces événements et qui étaient en quête d’informations.

  7. Merci pour ces infos, Charlotte 144…

    mais pour de plus amples informations, je t’invite à aller lire un de mes articles sur deux précédentes séries d’un telle intensité, qui se sont produites, en France, le 30 Juin 2010 car ceux qui ont affecté les Pyrénées, dimanche 14 et lundi 15 novembre 2010, sont du même type et assimilables à de probables séismes induits…

    Deux séismes de magnitude 4.2 frappent en deux régions de France : Des séismes naturels ou induits ? http://desorchideesetdesorties.20minutes-blogs.fr/archive/2010/07/01/deux-seisme-de-magnitude-4-2-frappent-en-deux-regions-de-fra.html

    Des séismes mineurs, magnitude comprise entre 3,0 à 3,9, sont parfois ressentis par les populations mais causent rarement des dommages et s’ils en causent ceux-ci sont de type légères fissures ou fines lézardes…

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