Islam Karimov, un dictateur pas très rock and roll

On a du mal à croire que ça puisse encore exister à notre époque. Le président de l’Ouzbékistan part en guerre contre le rock et le rap qu’il accuse de pervertir la jeunesse de son pays. Par le biais d’un documentaire télévisé, « Musique et calamité », il veut démontrer que cette musique « née des rituels de chasse africains » – autrement dit cette musique de « sauvages », comme on disait chez nous au début des années 60 – est à l’origine de tous les maux de la jeunesse ouzbèke. Le rock est responsable « du sadisme, de la toxicomanie et de l’immoralité ». Quant au rap, il est né dans les prisons. Les auteurs de ce film n’y vont pas par quatre chemins en affirmant que « Cette musique de Satan a été créée par les forces du mal pour amener les jeunes dans les pays occidentaux à une dégradation morale absolue». Une musique satanique, rien que cela ! On n’attend plus que les chasses aux sorcières. Ils osent même avancer des théories fumeuses selon lesquelles le rock  et le rap étaient dangereux pour la santé, au contraire de la musique classique. Tout cela étant étayé par des études scientifiques, bien sûr. Ce régime autocratique dont le président est élu avec plus de 90 % des voix a la ferme intention d’imposer une morale à son peuple. Il y a quelques mois, ils avaient interdit des chaînes de télévision russes sous prétexte qu’elles avaient trop souvent un contenu sexuel. En voilà encore un qui se prend pour un guide spirituel et qui infantilise son peuple. Tout cela nous rappelle des heures bien sombres de l’Histoire. Quand un gouvernement censure la culture et prive sa jeunesse de la musique qu’elle aime, on s’enfonce dans l’obscurantisme. Souhaitons qu’une fois de plus, Internet devienne pour les jeunes Ouzbèkes un moyen de contourner les interdits. On se plaît à rêver que les réactions des peuples arabes  donnent des idées à d’autres peuples opprimés. Après tout, les Ouzbèkes sont musulmans à 90%. En attendant des lendemains qui chantent (au sens propre), je dédie à monsieur Karimov cette chanson de notre Eddy national. Source Liberation.fr.

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Une réflexion sur « Islam Karimov, un dictateur pas très rock and roll »

  1. Votre texte provient de Libération, journal islamophobe à souhait.

    Journal tenu par des néocons et sionistes qui inventent. non contents de pratiquer la russophobie… Ils s’attaquent à l’Asie Centrale.

    Pas d’érotisme et de sensualité chez les ousbecks… Mieux que la merde occidentale.

    http://vilistia.com/piwigo7/index.php?/category/5

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