Le samedi 20 juin, vers 18h 30, la vie de Neda Agha-Soltan s’est achevée de manière tragique.

Une balle a fauché l’avenir d’une jeune femme, éprise de liberté et de démocratie.

En quelques jours, Neda est devenue le symbole d’une jeunesse iranienne, dépassant largement les frontières, lui conférant un statut de « martyre ».

L’innocence est toujours la première victime (…). 

Je suis encore tétanisé devant ce déferlement d’horreur. Les images imprègnent ma mémoire, l’agonie d’une jeune fille, manifestant pacifiquement, abattue par des hommes sans foi (…).

Qui a tiré ?

Les proches de la victime accusent les bassidjis, miliciens pro-Ahmadinejad.

La veille de cette manifestation, l’ayatollah Khamenei s’était montré d’une fermeté sans équivoque, en prévenant qu’il ne tolérerait plus aucun rassemblement.  

 La liberté d’expression n’a plus cours en Iran (…).{youtube}-l2C8MwxDHs&feature=popular{/youtube} 

Implacable, en interdisant la cérémonie en son souvenir, dans une mosquée de Téhéran (…).

Impitoyable, en obligeant les parents de Neda a retiré le drapeau noir de leur porte, les empêchant de porter le deuil (…).

La vie de Neda a basculé le 12 juin dernier. La réélection de l’ultraconservateur Ahmadinejad, les rumeurs de fraude électorale. Il n’en faut pas plus pour donner un élan à une jeunesse iranienne, en quête de démocratie, de liberté (…).

Une jeune fille s’est éteinte à 26 ans, l’injustice comme linceul.

Un hommage à Neda, que son image reste gravée dans nos mémoires, nous remémorant que l’innocence est toujours la première victime.