Le climat politique international nous rappelle cyniquement celui qui a prévalu avant la première puis avant la seconde guerre du golfe : la préparation psychologique et la confection des alliances avec comme toile de fond le pseudo règlement de l’éternel conflit en Palestine.
De déclaration en déclaration et de petites phrases en gros mots, le mot guerre est lâché, mais pas par Bush mais par un socialiste français, le très médiatisé Bernard Kouchner, père de " médecins sans frontières", transformé en soldat sans frontières.
Comme en 1993 (accords d’Oslo : terre contre paix) puis en 2003 (feuille de route : Gaza et Jéricho d’abord, un Etat Palestinien avant 2005 puis 2007) on prévoit (enfin) une conférence internationale sur la Palestine, voulue en vain par les Arabes depuis des lustres et rejetée systématiquement par les Etats-Unis.
Les nouvelles promesses faites aux Arabes de règlement du conflit palestinien n’ont pour but que de leur permettre de constituer un bloc sunnite pro-américain contre l’Iran chiite, sous prétexte de menace nucléaire contre Israël et les pétromonarchies.
Depuis 1980, avec l’arrivée du régime Islamique en Iran et le déclenchement de la guerre Irak-Iran jusqu’à l’invasion de l’Irak en 2003, sous prétexte de détention d’armes de destructions massives, les américains ont exacerbé les tensions inter ethniques dans toute la région du Moyen-Orient avec pour objectif la militarisation des pays du Golfe sous le contrôle américain et de l’armement et du pétrole.
La manifestation la plus éclatante est celle de la vidéo macabre de la pendaison de Saddam Hussein le jour de la fête musulmane du sacrifice, l’Aid Al Adha et le montage qui fait dire aux geôliers » Moqtada Sadr, Moqtada Sadr » en souvenir du Chef Chiite assassiné par Saddam Hussein.
Les arabes, qu’ils soient sunnites ou chiites, ne peuvent cautionner une guerre contre l’Iran alors même que le désastre de la guerre contre l’Irak a accentué leur désagrégation. Les risques d’une guerre sont tellement incalculables non seulement pour le Moyen-Orient mais aussi pour le monde entier, qu’il est politiquement plus sage de parler de dénucléarisation du Moyen-Orient que de sanctions économiques ou militaires contre un pays souverain entouré de centaines de têtes nucléaires et qui clame haut et fort ses intentions pacifiques et ses besoins en énergie nucléaire civile qu'il accepte de produire sous le contrôle de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique.
Si les médias pro-occidentaux, pour ne pas dire pro-israéliens ont eu un rôle néfaste dans la course à l’armement, c’est bien dans la diabolisation du régime islamique et de son Président Mahmoud Ahmadinejad à qui on a prêté l’intention, par une mauvaise traduction de ses propos, de « rayer Israël de la carte ».
Ce que disent tout haut Mahmoud Ahmadinejad, Hassan Nasr Allah ou Ismail Haniyeh, la majorité des masses et des intellectuels musulmans sunnites ou chiites, arabes, turcs, pakistanais ou malaysiens le pensent très fort ; il n’y a que la gouvernance qui ménage ses bonnes relations avec l’Occident et qui espère que les niveaux de plus en plus élevés de coopération permettront, un jour, de faire entendre une voix de justice.
En effet, à quoi d’autres pensent ces masses sinon à l’injustice de l’occupation en Cis Jordanie ou ce qu’il en reste, aux conditions de vie des palestiniens à l’intérieur d’une prison à ciel ouvert, à l’invasion illégale de l’Irak avec ses lots quotidiens de morts, plus civils que militaires. Et quotidiennement des dizaines d’images, d’une rare violence, dignes des studios hollywoodiens, sont relayées par les chaines d’information satellitaires rappelant à ces masses l’horreur de l’injustice. Que cette situation crée de l’extrémisme et par là une farouche résistance – traduisez : terrorisme- il n’y a qu’un pas à faire.
Même si rien ne justifie le terrorisme et que l’Islam est – n’en déplaise à ses détracteurs – une religion de paix et de justice, la lutte contre le terrorisme passe par le respect de la Justice. Et cette justice est une nouvelle fois mise à l’épreuve avec la multiplication des menaces de guerre contre l’Iran et avec l’instauration d’un climat d’insécurité permanente nécessitant le recours au fameux parapluie américain. Et là où nous sommes, nous sollicitons, bravement et docilement, davantage de sécurité en contre partie de moins en moins de liberté.
Nous prions pour que la guerre de Téhéran n’ai pas lieu car sinon, du peu de liberté qui nous reste, il ne restera qu’un vague souvenir d’enfance. Vive la démocratie et AVE CESAR !
j’ai faim (7h 46 mn)
vive le sexe ludique !!!
à mort les sales religions !!!!
Bon commentaire, mesuré, intelligent, documenté, mais pas d’accord avec la conclusion
Bonjour, je découvre ce site, je suis journaliste de profession, depuis peu à la retraite, et je suis d’accord avec tout ce que tu dis, c’est juste et mesuré, mais ma conclusion est inverse : la guerre aura lieu (voir mon article dans http://r-sistons.over-blog.com ) et je sortirai bientôt un « préparatifs de guerre », tout se met en place, hélas. Amitié, Eva
DEMOCRACY, A WORD IN A MOUTH !
« Nous prions pour que la guerre de Téhéran n’ai pas lieu car sinon, du peu de liberté qui nous reste, il ne restera qu’un vague souvenir d’enfance. Vive la démocratie et AVE CESAR ! »
De toutes façon , il est prevu depuis longtemps, que la guerre aura lieu jusqu’à Jérusalem…litteralement : »La ville de la paix » !!!!!!
« Le 6EM (ange)versa sa coupe sur le grand fleuve , l’Euphrate. Et son eau tarit pour préparer la voie AUX ROIS QUI VIENNENT DE L’ORIENT. Je vis sortir de la gueule du dragon , de la gueule de la bête et de la bouche du FAUX prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges (mais oui!), et qui vont vers les rois de TOUTE la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu Tout Puissant…Ils (les démons) les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreux HARMAGUEDON. » Apocalypse Ch 16 V 12/16
Impatient de vous lire Eva
Impatient de vous lire Eva.Comme vous le dites.
« La Guerre de « Troie » aura bien lieu.
Et pourtant il suffirait qu’Ahmadinejad renonce au nucléaire.L’Iran est riche en pétrole, en gaz et à un gros potentiel en énergies renouvelables….