L'amiral William Fallon, commandant des forces américaines engagées en Irak et en Afghanistan, vient d'annoncer sa démission après 42 ans de services, suite à un article de presse mettant en cause son désaccord avec la politique militaire de l'administration Bush.
L'amiral Fallon a justifié sa décision dans un communiqué séparé en déclarant : "de récents articles de presse suggérant une différence entre mes opinions et les objectifs de la politique menée par le président ont provoqué de la distraction à un moment critique et ont freiné les efforts du commandement dans la région".
L'article en question émanait du magazine Esquire et affirmait que Fallon pourrait être relevé de ses fonctions dans les mois à venir "en faveur d'un commandant considéré par la Maison Blanche comme plus flexible". Selon Esquire également, la démission surprise de Fallon découlerait avant tout du fait que Washington se préparerait à déclarer la guerre à l'Iran.
Robert Gates, le secrétaire américain à la Défense, à catégoriquement réfuté cette éventualité lors d'une conférence de presse donnée au Pentagone, en précisant que cette démission ne constituerait en aucun cas un obstacle au processus d'évaluation de la situation en Irak, dont les conclusions seront présentées devant le Congrès en avril prochain.
L'amiral Fallon sera quant à lui remplacé à partir du 31 mars par le Général Martin Dempsey, vice-commandant des opérations militaires au Moyen-Orient.
En marge
Les réticences des pays européens membres de l’Otan à prendre une part plus active aux combats contre les talibans mettent en danger la vie des troupes de l’alliance, a estimé mardi le commandant en chef des forces de l’Otan, le général John Craddock.
« Mon sentiment est que l’avenir de l’Otan est en jeu en Afghanistan autant que l’avenir de l’Afghanistan (lui-même) », a affirmé pour sa part le président de la Commission sénatoriale des Affaires étrangères, le démocrate Joseph Biden.
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Merci pour cette information qui n’a pas fait la une de l’actualité.