Ip Man : Le film de kung-fu Made in Hong Kong renaît de ses cendres

 

Grand fan de cinéma asiatique, j’ai été bercé durant ma jeunesse par les films de Bruce Lee et, dans une moindre mesure par ceux de Jackie Chan. Les films made in Hong Kong ont cette saveur, cette ambiance et cette particularité que je ne retrouve nullement dans les productions du même genre outre-Atlantique. Pour les initiés, la Shaw Brothers, célèbre maison de production qui durant les années 70 et 80 avait produit quelques chefs-d’œuvre du genre tels que la main de fer, la rage du tigre et autre 36ème chambre de shaolin aura inspiré les plus grands cinéastes contemporains tels que Quentin Tarantino qui en fera un hommage plus que réussi avec son diptyque Kill Bill.

L’objet de mon article est précisément de parler de deux films que j’ai visionné dernièrement et qui méritent le plus vif intérêt de la part des fans de beaux combats et de chorégraphies martiales de toute beauté : IP Man 1 & 2.

IP Man n’est pas le nom d’un énième super-héros mais celui d’un célèbre professeur d’arts martiaux ayant véritablement existé et dont le fait le plus médiatique a été d’avoir été le maître de Bruce Lee.  Les deux films content ainsi l’histoire, certes romancée mais néanmoins passionnante de cet expert dans l’art du WU SHU et de la parfaite maîtrise de sa discipline.

Si les deux films sont pour moi une réussite totale, c’est qu’ils réussissent à parfaitement lier une histoire plutôt traditionnelle de kung-fu, mettant en scène l’affrontement entre plusieurs écoles de kung-fu et l’histoire avec un grand H, avec l’invasion, durant la seconde guerre mondiale, de la Chine par les japonais.

Magnifiquement filmé et mettant en scène un acteur au charisme et à la présence impressionnante en la personne de Donnie Yen, les deux films sont étayés de combats titanesques à la beauté somptueuse.

Les deux œuvres sont de niveau égal et chacun traite une partie de la vie d’ Ip Man, celle pendant laquelle les japonais envahissent la Chine et celle où les américains viennent tenter d’y implanter leur esprit conquérant.

Tour à tour confronté à un général japonais et à un boxer américain, les films se conclurent chacun par un duel au sommet où l’on souffre autant que le héros et où l’on ne peut qu’être impressionné par ses extraordinaires capacités physiques.

Que dire également de ces fameuses séquences où Ip man se mesure à dix adversaires simultanés. Le spectacle est somptueux, réglé au millimètre près par les plus grands spécialistes du domaine (Le célèbre Sammo Hung, chorégraphe des plus grands films de Kung-fu officie également ici dans le deuxième film en tant que personnage secondaire).

Aussi prenants visuellement que passionnants d’un point de vue artistique, Ip man 1 & 2 livrent un vibrant hommage à l’une des figures les plus légendaires de l’histoire des arts martiaux et je conseille tout particulièrement ces films à ceux qui veulent apprécier de vrais bons films d’action, à la haute teneur en spectacle autant qu’en émotion.

Je suis impatient de connaître vos avis et de voir si j’ai été le seul à me prendre de passion pour ces deux monuments du film de Kung Fu.