L.P.J : Bonjour Ruan, quel a été ton parcours avant ton arrivée à Rodez en octobre dernier ?

R.L : Je suis né le 25 août 1983 à Virginia, une petite ville dans la province Free States, dans le centre de l’Afrique du Sud. Je suis d’abord allé à l’école à Virginia mais j’ai ensuite pris la direction de Bloemfontein, la capitale de la province, pour des études axées sur le sport. Je jouais alors pour les Lions Junior (une des cinq plus grosses équipes Sud-africaines, ndlr). Peu après, j’ai rejoins les Pumas, une équipe qui évolue en Currie Cup, la plus grande compétition en Afrique du Sud. Au total, j’ai joué quarante deux matchs avec les Pumas.

J’ai toujours voulu rejoindre la France pour jouer au rugby. J’aime le style de rugby pratiqué ici, avec beaucoup de passes… D’ailleurs, mon premier maillot de rugby a été celui de l’équipe Nationale de la France.

 

L.P.J : Ton arrivée ici n’a peut-être pas été très facile mais comment te sent-tu aujourd’hui dans l’équipe ?

R.L : Au début je ne parlais pas du tout le français donc c’était dur pour moi mais je prends maintenant des cours, donc ça va mieux. Les joueurs de l’équipe et les gens en général sont très gentils et m’aident beaucoup. On se comprend bien avec de signes, des regards…

Tout cela me permet de m’intégrer de plus en  plus et le langage français du rugby ne m’est plus étranger.

 

L.P.J : Que penses-tu du contexte et de la ville ?

R.L : Lorsque je suis arrivé en France, c’était la première fois que je quitté le territoire Sud-Africain. C’est totalement différent, le rythme de vie, le travail … mais j’aime cette ville même s’il fait un peu froid.

 

L.P.J : Cette année, tu as joué dix matchs et tu as marqué sept essais. Quelle approche as-tu de ses excellentes performances ?

R.L : Lorsque je suis arrivé, les gens ne savaient absolument rien de moi. Donc il m’a fallu montrer ce que je sais faire et m’intégrer dans l’équipe. J’ai pris beaucoup de plaisir à marquer mais c’est avant tout pour l’équipe.

 

L.P.J : Justement ton intégration avec des joueurs comme Sean Carey ou Julien Carrié a été rapide, comment expliques-tu cela ?

R.L : C’est vrai que l’on s’entend bien, Sean (Carey, ndrl) parle anglais et français donc il me permet de comprendre les tactiques… Avec Julien (Carrié, ndrl) on se comprend avec des signes et des regards. Quand je suis arrivé en octobre, je ne voulais pas prendre la place d’un autre mais il faut se battre à l’entrainement et donner le plus pour l’équipe.

 

L.P.J : Quels sont tes objectifs pour cette fin de saison :

R.L : Je souhaite bien sûr que l’équipe accède en Fédérale 1. Il faudra continuer à travailler mais je pense que Rodez va jouer ses meilleurs matchs dans un futur proche et l’on va pouvoir se préparer au mieux à la fin de saison pour une possible montée.

 

L.P.J : Et tes objectifs dans le futur :

R.L : Pour ‘l’instant, je prends les matchs les uns après les autres et je vais faire de mon mieux pour Rodez

Merci beaucoup à Ruan Lamprecht pour sa gentillesse et sa disponibilité.