On comprend pourquoi les Etats-Unis ont longtemps hésité pour intervenir directement dans le conflit Lybien. Alors que la révolte semblait gagner du terrain, la situation dans le pays semble s’être inversée.

Kadhafi est seul au monde. Hier, il était reconnu par un grand nombre de chefs d’état comme un représentant légitime de la Libye. Il était même reçu à l’ONU. Aujourd’hui, il est le renégat, mis au banc des instances internationales. Le vieux colonel n’a plus aucun soutien étranger mais s’entête à s’accrocher à son pouvoir.

Paradoxalement, c’est au moment où l’on croit sa chute imminente que le vieux lion se réveille. Il se pourrait même que la situation en Libye tourne à son avantage. Hésitant à intervenir, la communauté internationale ne sait plus comment réagir. Doit-on continuer de soutenir les révoltes mais prendre le risque que celles-ci échouent, ou bien doit-on intervenir directement et militairement sur le terrain? Dans tous les cas, l’ONU marche sur des oeufs. 

Le scénario catastrophe idéologique verrait évidemment Kadhafi survivre à sa révolution. Or, personne dans les puissances occidentales ne semble vouloir que cette révolution libyenne se termine par un échec. Pourtant le doute demeure. Qu’adviendra-t-il du flux d’immigration tant redouté? En France, les citoyens semblent réagir par la peur. Le parti d’extrême droite de Marine Le Pen n’a jamais été aussi haut dans les sondages! Une des solutions envisagée par les américains serait d’intervenir en Libye, de prêter main forte aux insurgés et renverser le régime de Kadhafi. N’oublions pas que le ressentiment envers le chef libyen est immense. Usant de provocations grotesques et très polémiques par le passé, Kadhafi est actuellement plus policé dans son discours en appelant lui aussi au soutien de ses anciens "alliés". Il se montre comme le rempart de l’immigration et de la menace terroriste Al-Qaïda. Pas certain que cela convaincra les européens lassés de leur humiliation passée. 

 

La situation empire chaque jour et l’incertitude demeure. Les états n’ont plus le choix: ils vont devoir prendre parti.