On nous signale une invasion massive des nouvelles technologies dans le secteur funéraire ! Alors, tous à vos claviers, et cliquez pour vérifier !

Vous souhaitez être projeté dans le Cyberespace pour toujours ? Vous voulez déposer fleurs, messages ou bougies sur une tombe virtuelle ? Futurs défunts, vous rêvez de concevoir votre propre mausolée, d’y laisser vos dernières volontés, de transmettre photos et messages à vos proches ?

 Vous adoriez votre animal domestique et envisagez de l’expédier dans un cimetière imaginaire ? C’est vraiment possible ! Oui, le marché de la mort est en plein boum ! Le mal se propage. L’essentiel est de bien le vivre… !   

3 crématoriums français vous permettent d’assister à une cérémonie sans vous déplacer ! Tout est filmé par une caméra placée dans la salle…. Pour vous souvenir, procurez-vous le DVD..

Incroyable, non ? Etrange, voire sordide, diront certains. Plus besoin de se déplacer. On vous délivre de votre chagrin comme on vous livre une pizza…  Familles disséminées aux quatre coins de l’hexagone, personnes âgées ayant du mal à se mouvoir, déplacements trop onéreux (eh oui, c’est la crise), autant de bonnes ( ?) raisons de se laisser tenter sans s’émouvoir. Bon, reste à savoir si le cher défunt mérite ou non qu’on lui rende une dernière vraie visite… Tous à votre conscience, et interrogez-vous !

Le Net vous propose aussi (bien-sûr) des obsèques low-cost. A votre disposition : Un comparateur de prix. On vous aide même à clôturer votre vie numérique (les anges n’ont pas encore accès à facebook, sauf preuve de l’au-delà)…

Allez, rassurons-nous ! Dans notre vieille France, la mort est encore un sujet tabou, et la mode du « tout virtuel » peine encore à prendre racine… Nous verrons donc encore pendant longtemps geler les symboliques chrysanthèmes et se dresser les conifères nains, sur les froides sépultures de nos chers disparus. Nos traditions ne sont pas au bord de l’hécatombe. C’est rassurant, non ? Allez, changeons de sujet, la mort ne nous va pas bien. Nous voilà informés, passons à autre chose, car, elle n’est pas belle, la vie ?