À une heure du matin, le gouvernement colombien a convoqué une conférence de presse pour divulguer des images de plusieurs otages détenus par les FARC. Les preuves consistaient en cinq cassettes vidéo, une mémoire contenant des photos numériques et plusieurs lettres écrites par les otages.
Ces preuves ont été récupérées alors qu'elles étaient aux mains de guérilléros capturés hier à Bogota par les autorités. Sur l'une des cassettes vidéo apparaît l'ancienne candidate présidentielle Ingrid Betancourt dans une attitude résignée, le visage aminci, le regard prostré et les mains enchaînées.
Dans cet ensemble de preuves de survie de certains otages, preuves apparemment destinées au président Hugo Chavez, apparaissent également les otages américains, l'ex-sénateur Luis Eladio Pérez et douze membres des forces armées colombiennes.
La vidéo de Ingrid Betancourt semble avoir été enregistrée le 24 octobre 2007, celle du sergent Erasmo Romero (capturé il y a presque 10 ans par les FARC) le 23 octobre en même temps que les images de 3 policiers, tandis que les images des Américains et des autres militaires séquestrés auraient été tournées le 1er janvier 2007.
Les lettres trouvées sur les guérilléros arrêtés sont les suivantes :
Deux lettres de l'Américain Thomas Howes, une adressée à Mariana Howes et non datée ainsi qu'une autre lettre concernant son testament et datée du 26 de novembre 2006 ; une lettre de Mark Goncalves pour le chef des terroristes Mono Jojoy datée du 23 octobre 2007 ; trois lettres du lieutenant Raimundo, une du 23 octobre 2007 pour sa famille, une autre non datée toujours pour sa famille et une du 23 octobre 2007 pour le président Hugo Chavez.
Et enfin, une lettre d'Ingrid Betancourt adressée à sa mère, datée du 24 octobre de 2007.
Le gouvernement colombien s'est engagé à envoyer une copie des preuves de survie de leurs ressortissants aux gouvernements français et américain.
Si ces preuves soulagent les familles des captifs, elles les préoccupent aussi puisque les otages y apparaissent affaiblis et prostrés, comme si leur vie ne tenait plus qu'à un fil. Parmi ces éléments, aucun ne concernait Clara Rojas, l'amie et accompagnatrice de Ingrid Betancourt, ce qui a plongé la famille Rojas dans le plus grand désarroi.
De ces preuves ont peut conclure plusieurs choses, les conditions de détention des otages paraissent terriblement pénibles et même honteuses pour Ingrid Betancourt qui est vue enchaînée ; les otages semblaient au courant de la médiation du président Chavez et il est urgent de faire quelque chose pour arriver à leur libération.
photo truquée ?
Ca pourrait être une photo de Céline Dion quand elle souffrait d’anorexie…