C’est aujourd’hui qu’est sorti le "Black City Parade", le douzième album studio d’Indochine.
Selon Nicola Sirkis, le chanteur-leader du groupe, il s’agit de l’album le plus optimiste.
Quelques titres forts sortent du lot, comme "College Boy". Pour le reste, c’est plutôt classique, mais parfois efficace.
S’il est un point que l’on ne retirera pas à Indochine, c’est la qualité de leur musique. Tantôt entraînante, tantôt mélancolique, certains morceaux dansants. En règle générale, la recette reste la même.
Un album écrit au fil des destinations et enregistré entre Paris, Berlin et Bruxelles. Une "comédie humaine" sur fond de ville noire. La pochette parle d’elle-même.
Comme d’habitude depuis "Alice & June", l’ouverture annonce la couleur. Un texte pioché dans le journal de Mireille Havet, poétesse lesbienne du siècle dernier, emportée à 34 ans par la tuberculose. Un texte fort, autant que "College Boy". "College Boy" qui se voit rattrapé par l’actualité.
L’actualité, nous y voilà. "Le Fond de l’air est rouge" a été inspiré par les révoltes étudiantes qui ont marqué le Québec en 2012. Un album dans l’aire du temps, donc. Élégant, moins rock et plus années 80. Indochine nous avait habitués à autre chose.
Pas de duo cette fois, mais quelques collaborations.
"Black City Parade" fait voyager. De la Corée du Nord avec "Traffic Girl" à Berlin avec "Mémoria". Un album néanmoins classique, avec des impressions de déjà-vu, de déjà entendu (l’air de l’un des morceaux rappelle vaguement celui de "Sur les toits du monde", paru en 1993). Plus de lenteur, "Mémoria" donne l’impression d’une mélodie qui tourne en boucle, sans fin. Des termes bateaux, des textes moins en finesse. On a l’impression d’un album qui ne sait pas trop où il va, perdu entre deux feux. Dommage.
"Black City Parade" surprend, pas toujours dans le bon sens, malheureusement. Mais que l’on aime ou non, les fans sont déjà prêts pour la tournée annoncée comme la plus longue du groupe.
Merci de cette information qui m’avait échappé par ailleurs.
De rien !