Ils l’ont fait ! Les Barcelonais ont fait mentir les statistiques. On ne donnait pas cher de leur peau contre des Milanais dont on connait la rigueur défensive. Les Italiens savent mieux que personne « tenir » un résultat.
Mais c’était compter sans ce diable de Messi, plutôt moyen au match aller et qui a su se transcender une fois de plus en offrant les deux premiers buts à son équipe. Une fois les compteurs remis à zéro, c’était plus facile.
Depuis quelques semaines, on entendait une petite musique qui disait que l’équipe catalane était au bout du rouleau, que c’était une « fin de cycle ». Il est certain que la maladie de leur entraineur a dû perturber ce groupe, on a beau être star, on en est pas moins homme. Mais hier, ils ont montré qu’ils étaient encore au top niveau en jouant à leur manière, c’est-à-dire en monopolisant le ballon et en progressant par petites passes redoublées. Les Milanais ont été balayés par un tourbillon.
Quelques journalistes sportifs se posaient la question de savoir si Messi était dépendant du Barça ou l’inverse. La réponse a été claire hier soir sur la pelouse du Camp nou, c’est bien le prodige argentin qui a mis son équipe sur orbite. Mais on n’oubliera pas le rôle prépondérant d’Iniesta, récupérateur et passeur de génie. Xavi a été énorme comme à son habitude en offrant la passe décisive sur le troisième but.
Mais la plus belle satisfaction de ce match restera le retour de David Villa auteur du troisième but synonyme de qualification. Longtemps éloigné des terrains, il a contribué largement à la victoire. Le dernier but dans le temps additionnel est l’œuvre de Jordi Alba magnifiquement lancé par Adriano.
Les amateurs de beau football sont aux anges car la perspective de voir la plus belle équipe du monde éliminée dès les huitièmes était insupportable. Non seulement l’exploit fut magnifique mais la qualité de jeu des vainqueurs nous a époustouflés.
Un seul regret : seuls les abonnés de beIN auront pu voir ce match, les autres se contentant de suivre les actions sur internet.