Samedi (18h00) sur la pelouse de Twickenham le XV de France défiera son homologue Anglais. Mal-en-point, les tricolores sont donnés perdants. Tant mieux, le rugby français adore ça. 

 

C’est l’histoire d’une équipe de France, défaite lors des deux premières rencontres du tournoi des 6 nations. Après avoir effectué un voyage touristique du côté de Rome, les Français ont été défaits à domicile face au poireau Gallois. Voilà donc le contexte dans lequel se préparent les hommes du sélectionneur Philippe Saint-André avant de retrouver leurs meilleurs ennemis. Tout le monde ou presque parie que le coq se fera plumer par les sujets de sa gracieuse majesté. Pourtant l’histoire nous a montré que lorsqu’elle était dos au mur l’équipe au ballon ovale a toujours su rejaillir de l’ombre. Retour sur les jours de gloire du XV de France.

 

Coupe du monde 2011, la honte puis la rédemption

 

En ce samedi premier octobre, l’équipe de France affronte en match de poule la faible mais coriace équipe d’un minuscule îlot du pacifique nommé l’île Tonga. Défait lourdement quelques jours auparavant par les blacks, les bleus tombent dans le piége. Jouant à l’envers, les hommes de l’ancien sélectionneur Marc Liévremont sont dominés 19 à 14 par une équipe qui n’avait gagné jusqu’à présent que deux petites rencontres en quatre participations à des phases finales de Coupe du monde. Humiliés mais qualifiés, les Français dos au mur vont pourtant réaliser un exploit remarquable en allant jusqu’en finale (éliminant au passage les Anglais en quart de finale, tiens donc·)  ne s’inclinant que d’un tout petit point face aux Néo-Zélandais 8 à 7.

 

 

Coupe du monde 1999 : Exceptionnel

 

On ne laissait pas une chance aux Français en demi-finale face à une équipe All Blacks a qui le trophée tendait les bras. Après une entrée en matière poussive lors des matchs de poule, l’équipe dirigée, à l’époque, par Jean-Claude Skrela réalise un match de rêve en s’imposant, face à l’équipe de Jonah Lomu 41 à 32.

 

 

Tournoi des cinq nations 1997 : En route vers le grand chelem

 

En ce premier jour de mars, l’Angleterre et la France se rencontrent pour ce qui constitue la finale du tournoi, les deux équipes ayant remporté chacun leurs deux premières rencontres. Dans l’antre de Twickenham on ne laissait, entrevoir que la défaite aux Français, face à une équipe anglaise qui dominait le tournoi depuis le début de cette décennie. Et pourtant, l’équipe tricolore signera un des plus beaux exploits de la compétition en allant s’imposer 23 à 20. Quinze jours plus tard, les coéquipiers Abdelatif Benazzi empocheront le grand chelem en disposant facilement de l’Ecosse.

 

 

Voilà donc un quinze de France en position délicate. Mais au lieu de dramatiser la situation, la France veut croire en son potentiel et comme le dit si bien le sélectionneur à l’aube de cette confrontation «Il faudra être français. Audacieux, courageux et imprévisibles. Le rugby français a prouvé qu’il portait mieux l’étiquette d’outsider que celle de favori ».