Ils sont à croquer… les vampires

 Les vampires, on en croise à tous les coins de rue. Si l’on ose dire. Ils envahissent nos librairies, nos supermarchés, nos nuits. On ne présente plus Dracula de Bram Stocker, Salem de Stephen King, Entretien avec un vampire d’Anne Rice, ou encore Twilight de Stephenie Meyer.

Dans les livres plus récents, néanmoins, le vampire est présenté comme une élégante créature, parfois attachante ou qui essaie de se réinsérer dans la société, comme c’est le cas pour Bill Compton dans la série True blood. Il passe ainsi pour un (presque) parfait gentleman, même si le "rêve" n’est que de courte durée.

 

Certains poètes du XIXème siècle parlent de morts qui quittent leur cercueil pour rejoindre leur bien-aimée.

Contrairement à la description que l’on en fait depuis l’Antiquité, le vampire de la littérature est perçu comme un personnage séduisant. Quant à la femelle, on la perçoit plutôt comme une beauté fatale.

Théophile Gautier, Alexandre Dumas au théâtre, s’y sont notamment essayés.

Les premiers vrais romans sur le sujet – non, il ne s’agit pas du célèbre Dracula, sont Les Morlaques, de Giustiniana Wynne di Rosenberg-Orsini en 1788 et Le Vampyre, du docteur John William Polidori en 1819. Et, puisque l’on parle de médecin, il semblerait que le mythe du vampirisme soit apparu avec la porphyrie, une maladie héréditaire du sang très rare. La personne atteinte court de grands risques en s’exposant au soleil, à cause d’une photosensibilité de la peau, et voit ses dents déformées.

L’idée de l’ail viendrait de l’odeur dégagée par les cadavres, afin de la réduire.

 

Par la suite, plusieurs récits, que l’on connaît ou non, fonderont le mythe moderne. Le virage est pris par Sheridan Le Fanu avec Carmilla, en 1872. Au fil d’une présentation du vampire comme une victime de sa propre nature, il y abordera notamment l’homosexualité, qui, à l’époque était fortement condamnée.

 

Contes, légendes et superstitions, aujourd’hui, le commun des mortels n’y accorde guère que peu de crédit. Certains cas de vampirisme réel sont toutefois à démontrer : Louis XI, la comtesse Erzébeth Bathory, le comte Charolais, ou encore le pape Innocent VIII.

3 réflexions sur « Ils sont à croquer… les vampires »

  1. Je suis une grande passionnée de ce genre de littérature ainsi que des films qui tournent autour des vampires. Il y aurait de quoi parler durant des heures sur ce sujet!

  2. Le professeur Abronsius a également enquêté là-dessus dans « le Bal des Vampires » de Roman Polanski, qui traite le sujet sur un ton humoristique. Quant à la chanson « Dracula » d’ Alain Kan, elle est assez drôle aussi.

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