En Ile-de-France, les lycéens préparent eux aussi leur rentrée. Mais on peut le dire, les choses s’annoncent délicates. Promis par la région Ile-de-France, les engagements pris en matière de travaux et de rénovation font face à de sérieux retard. Pour le président socialiste de la région Jean-Paul Huchon, cette rentrée 2014 sera une nouvelle fois difficile.
La rénovation des lycées parisiens est un chantier compliqué. Pour preuve, les engagements pris par Jean-Paul Huchon à son élection en 1998 semblent aujourd’hui difficiles à assumer. Actuellement, deux chantiers sur trois ont pris du retard. Et ce n’est pas nouveau. Déjà en 2010, un tiers des opérations de rénovation ou de construction était un retard. Si on se penche plus précisément sur le bilan, le constat est définitivement sans appel. En effet, 49 chantiers sont en retard et ne respectent pas le calendrier prévisionnel de la région. 9 sont très en retard et n’ont que très peu avancés depuis les promesses de 2001. Enfin, 51 (!) chantiers n’ont toujours pas démarrés ou ont été abandonnés, malgré les engagements pris par le président de la région il y’a déjà 13 ans.
Pour les lycéens franciliens, la situation est compliquée, d’autant que nombre d’établissements doivent faire face à de sérieux problèmes de sureffectifs. Dans ces conditions, il apparait délicat d’assurer l’égalité des chances défendue par les différents gouvernements de la Vème République. La cause de ces retards est simple. En effet, les investissements et crédits alloués aux lycées sont régulièrement coupés. En 2011, le budget a chuté de 100 millions d’euros et les investissements ont été divisés par 3 entre 2008 et 2012. Pour les internats, qui permettent notamment à des élèves venus de la France entière d’étudier en Ile-de-France et ainsi d’asseoir le rayonnement de la Région dans l’Hexagone, la situation est encore plus dramatique. Pour preuve, sur les 2 500 places promises par le président du conseil régional, seule une petite centaine a été livrée.
Les premières victimes de ces retards à répétition restent les lycéens. En effet, à un âge crucial où ils préparent le bac et leurs études supérieures, les lycéens franciliens doivent pouvoir bénéficier de conditions d’étude optimales, notamment en matière d’infrastructure. Entre locaux vétustes et sureffectifs dans plus d’un lycée francilien sur 10, il est nécessaire d’attendre de la région une réelle prise de conscience.
Si un certain nombre de sommes et non des moindres n’étaient pas distraites (soustraites) des budgets alloués aux opérations de restauration/entretien de ces bâtiments …